Mexico 86 : Alain GIRESSE

Le petit chez les grands

Sa saison 85-86 en chiffres : 27 Matchs en championnat et 9 buts. 3ème du championnat avec les Girondins de Bordeaux. 2 Matchs en coupe d'Europe des clubs champions (Élimination au 1er tour face à Fenerbahçe). 7 Matchs en coupe de France, pour 1 but, celui de la victoire en finale face à l'OM.

7 septembre 1974. Le Stade Wroclaw, glacial, pour un match Pologne-France. Chez les Bleus, en attaque, un petit faux ailier de 1.63m, qui ne paie pas d’allure. C’est Alain GIRESSE. Il fête sa première sélection à 22 ans. La nuit précédant le match, il a très mal dormi, et s’est inventé cinquante mille situations de jeu. La France est battue. Giresse coule. Il lui faudra de longues années pour revenir au premier plan. Deux sélections en 1977, deux autres encore en 1978 ... Il a perdu alors toute ambition internationale. « A l'époque, je jouais uniquement pour le plaisir », raconte-t-il. Mais le 25 mars 1981, les Bleus sont opposés aux Pays-Bas et Michel Hidalgo relance Alain Giresse. Il prend le risque et le pari de mettre côte à côte deux personnalités aussi influentes sur le jeu que Platini et Giresse. Dès lors, le Bordelais de toujours devient un membre à part entière du club France. Avec humour, il glisse: « Tout ce que je vis depuis 1981, c'est du rab ».

Sur le papier, ça donne: Champion de France (84 et 85), vainqueur de la coupe de France (86 grâce à son lob en prolongations sur Bell) et demi-finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions (85) avec Bordeaux, demi-finaliste de la Coupe du Monde 1982 et champion d'Europe par équipes 1984 avec la France! Un palmarès mérité mais tellement attendu pour « la petite merveille» des Girondins de Bordeaux, qui s'amusent de sa petite taille. N'a-t-il pas marqué un but de la tête lors du Mundial espagnol en 1982 ? Ça le fait encore beaucoup rire! Mais Giresse, c'est surtout un joueur supérieurement intelligent dans l'art et la manière de construire le jeu, c'est aussi un artiste tout en finesse. C'est encore un buteur. Enfin, il est plein d'humour et de lucidité. Son aveu: « Ce n'est pas dans ma nature de crier à l'injustice. Parce que mon tempérament me portait au départ à l'anonymat ».

Avant le mondial, voici son super lob en prolongation qui donne la victoire aux Girondins en finale de la coupe de France.


3 commentaires:

  1. Un peu effacé pour cette coupe du monde.

    surtout quand on compare le poid qu il avait eut à Bordeaux et même à l'Euro 84.

    Je ne garde pas d'image marquante de Giresse pour cette coupe du monde.

    ...Il y en a une qui évidemment restera dans toute nos mémoires lorsqu on repense à Alain Giresse... Mais c'est une autre histoire.

    RépondreSupprimer
  2. Je prends beaucoup de plaisir à lire ces chroniques Old School Panini mais dans celle-ci concernant Alain Giresse, j'ai relevé deux erreurs : en septembre 1974, la France gagne 2-0 contre la Pologne ; en mars 1981, contre la Hollande Giresse n'est pas aligné avec Platini qui est blessé et précisément remplacé par Giresse. Je crois qu'il faut attendre le match au Parc contre cette même Hollande pour voir les deux numéros 10 alignés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Exact les Bleus vont gagner en Pologne le 7 septembre 1974 2-0 avec des buts de Coste et Jodar . Et Platini (blessé au genou) n'était effectivement pas sur le terrain à Rotterdam le 25 mars 1981 . Bien que forfait il avait prit place sur le banc .

      Supprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...