Mexico 86 : Les ratés de Thierry ROLAND

Comme on l’a vu dans le dernier sujet, Henri MICHEL en communiquant sa liste de 22 joueurs pour le mondial mexicain a fait des heureux mais du coup il a fait aussi des malheureux (voir le sujet sur la liste des 22 bleus pour le mondial mexicain). Mais avant ce 24 avril 1986, Thierry ROLAND dans un ouvrage de présentation de cette coupe du monde « l’album officiel de la coupe du monde » n’avait pas attendu la liste du sélectionneur. Il proposait son groupe de joueurs argumentant pour chacun les raisons de sa présence au Mexique. Bon il ne s’était pas mouillé et il avait retenu un peu plus de 22 joueurs, par contre non seulement il a proposé des joueurs qui n’ont pas vu le Mexique mais qui n’ont pas beaucoup vu le maillot bleu durant leur carrière. Retour sur cette liste

Pascal OLMETA : OLMETA c’est un gardien de talent, habité par la rage de vaincre. On lui accord trois points forts : il est spectaculaire, autoritaire, remarquable sur sa ligne. En passant de Bastia à Toulon la saison précédente, il a évolué. Toujours aussi spectaculaire, mais la maturité en plus malgré sa sortie suicidaire, début février devant Brest.

Jean-François DOMERGUE : Une intelligence de jeu et une technique que l’on dit rare pour un arrière latéral. Mieux, il n’est peut être pas un défenseur intraitable mais son sens du but le place toujours là où il faut. Polyvalent, Domergue est aussi à l’aise à droite, au gauche, au centre. Un joueur indispensable dans un groupe.

Philippe JEANNOL : Il était du voyage olympique à Los Angeles, déjà sous les ordres d’Henri MICHEL. Au retour, Philippe JEANNOL affiche une superbe médaille d’or, conquise de haute lutte face au Brésil. Au PSG il devient le libéro de l’équipe, omniprésent en défense sa haute taille lui autorise un jeu de tête efficace devant l’adversaire, il ne craint pas de se mêler aux actions offensives.

Jean-Marc PILORGET : De retour en 1985 après un grave accident de la route qu’il a éloigné 18 mois des terrains. Sur le terrain il impose sa loi uniquement avec sa classe, son talent, son fair-play. Il est passé si près du gouffre, qu’il court encore plus vite sur les bords.

Léonard SPECHT : Deux qualificatifs reviennent depuis plus de 10 ans pour qualifier Léonard SPECHT : joueur modèle et consciencieux. En concurrence avec Yvon LE ROUX, il a la même vision du poste – Il faut essayer d’aller le plus loin possible dans notre rôle. D’abord défendre et marquer l’avant-centre adverse. Ensuite donner de bons ballons. On doit apporter un plus.

Daniel BRAVO : 62 ans d’attente et soudain ce soir de février 1982, la France dominait (enfin) l’Italie. Et cela par la grâce d’un gamin de 19 ans, Daniel BRAVO qui deviendra « le petit prince ». Aujourd’hui Daniel BRAVO joue le plus souvent milieu de terrain et plus attaquant comme à ses débuts. Mais déjà il a sa place réservée chez les bleus. Lui, affirme simplement viser la succession de Platini ou Giresse.

Gérald PASSI : Un soir de janvier 1986, Toulouse dispute un match de championnat à domicile. Au milieu des tribunes, un journaliste parmi d’autres mais pas comme les autres. Lui, c’est l’envoyé spécial du « correiro brazilense » . A l’issue de la rencontre, il déborde de louanges pour le numéro 10 de Toulouse. Les mots de ce journaliste : « Ce numéro 10 est très fort, on ne peut lui faire aucun reproche, il est clair dans le jeu. Il me rappelle Gerson, mieux, je dirais qu’il joue à la brésilienne ».

Philippe ANZIANI : 1981, des mots lancés par Just FONTAINE, le maitre goléador du football français : « Je ne connais aujourd’hui qu’un véritable avant-centre en France. Il n’a pas encore 20 ans, mais son club le FC Sochaux le fiat jouer milieu de terrain quand ce n’est pas arrière latéral ». L’objet de ces louanges, c’est Philippe ANZIANI. ANZIANI peut être terriblement remuant dans la surface de réparation adverse, jaillir tel le chasseur de buts, ou encore peser sur des actions offensives par son jeu de tête.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire