Joachim MARX : L'interview exclusive Old School Panini !

Voici la première (mais pas la dernière) interview exclusive pour Old School Panini d’un ancien grand joueur international et champion olympique, j’ai nommé Joachim MARX. Mr MARX,  ancien grand buteur de la sélection polonaise mais aussi du Ruch CHORZOW et du RC Lens, , nous a fait l’honneur de répondre à nos questions. Je dis nous car sur cette histoire on a agit en binôme avec mon ami et grand spécialiste du foot polonais Pascal. Pour faire vite je vais vous raconter brièvement comment mon ami Pascal s’est retrouvé il y a quelques jours dans un train pour rencontrer Mr MARX à Lens. Tout a commencé en novembre dernier lorsque j’ai fait sur Old School Panini un dossier spécial sur le foot polonais pendant mon séjour à Varsovie. Parmi les portraits des principaux joueurs polonais, j’avais fait un sujet sur Joachim MARX. Ce sujet avait fait réagir deux personnes, tout d’abord mon ami Pascal, qui me disait que les raisons de l’absence de Joachim MARX au mondial 1974 étaient plus politiques que sportives (voir les commentaires à la fin du sujet sur Joachim MARX). Et ensuite en privé, c’est un certain Sébastien Marx (fils du principal intéressé) qui me confirmait les dires de Pascal. Du coup j’avais pas mal de questions à poser au fiston sur son paternel et lui de me répondre qu’il serait plus opportun de les poser au principal intéressé, me laissant pour ce faire ses coordonnées. J’évoquais la chose avec Pascal et nous établîmes une liste de questions que vous allez découvrir ci-dessous. Mais je parle trop, Pascal a rencontré Mr Marx le 20 juillet dernier et voici la teneur des propos, c’est passionnant et n’hésitez pas à faire tourner cette interview, véritable témoignage d’une autre époque, d’un football bien loin du football business où la politique avait encore une place très importante. J’avoue que je ne reviens pas encore de l’histoire avec Valéry Giscard D’Estaing.

Pascal et moi nous tenons à remercier Mr Marx pour sa disponibilité et sa gentillesse ainsi que son fils Sébastien qui a permis cette interview, qui a été un grand moment pour nous deux

Mr Marx, où avez-vous commencé à jouer au football ?
J’ai débuté ma carrière dans le club de Sosnica qui est le nom donné à l’une des cités minières de la ville de Gliwice où je suis né. J’y ai joué de onze à quinze ans avant d’évoluer au GKS Gliwice de 1959 à 1963.

Vous rejoignez ensuite le club du Gwardia Varsovie ?
Oui, c’était le club qui dépendait directement du Ministère de l’Intérieur. Il faisait régulièrement l’ascenseur entre la Division 1 et la Division 2, un peu comme Lens en ce moment. J’y suis resté six saisons jusqu’en 1969.

Vous avez ensuite émis le souhait de quitter le Gwardia Varsovie. Pour quelle raison ?L’équipe avait du mal à s’installer durablement en 1ère division et j’aspirais à évoluer dans un club jouant les premiers rôles en championnat et participant régulièrement aux compétitions européennes. Il était important de se montrer à l’étranger qui plus est pour un joueur international comme c’était mon cas depuis 1966.

Avez-vous eu votre mot à dire concernant votre transfert ?
Non pas du tout. A cette époque les joueurs étaient sous contrat à vie et ne pouvait quitter le club qu’après accord de celui-ci. Toutes les transactions se traitaient directement entre les dirigeants des clubs. Il était d’ailleurs préférable que l’un de ceux-ci occupe un poste important dans un Ministère ceci était de nature à accélérer et faciliter les choses. Les seules exceptions concernaient les joueurs qui partaient effectuer leur service militaire. Ils pouvaient être prêtés durant deux ans au Legia Varsovie, le club du ministère de l’Armée, qui conservait éventuellement les éléments les plus intéressants.

Votre premier choix était il de rejoindre le Ruch Chorzow ?
Pas du tout. Je voulais avant tout jouer pour le Gornik Zabrze un des clubs phares du football polonais à l’époque.

Pour quelles raisons ?
Gliwice c’est un peu la banlieue de Zabrze et j’habitais à deux kilomètres du stade. Avec « Wlodek » (Wlodzimierz Lubanski n.d.l.r.), qui est lui aussi de Gliwice, on allait souvent les voir jouer quand on était gamins. On passait par les trous du grillage pour entrer sans payer. L’autre raison c’était que je venais de me marier et mon épouse était de cette région qu’elle ne souhaitait pas quitter. Enfin, les clubs silésiens, comme le Gornik, représentaient la moitié des équipes de première division polonaise. C’était donc l’assurance de jouer de nombreux derbys.

Comment vous êtes vous retrouvé à Chorzow ?
C’est une histoire assez compliquée. J’avais fais quelques entraînements avec le Gornik Zabrze mais j’appartenais toujours au Gwardia. Or le club avait très mal débuté le championnat. Le Président, un Colonel responsable de la sécurité du chef du gouvernement, m’a alors mis un marché en main. Si j’acceptais de jouer le prochain match pour le Gwardia j’avais l’assurance d’avoir mon bon de sortie pour la saison suivante.

Joachim 4ème en haut en partant de la gauche. Ruch CHROZOW
Et vous avez joué ce match ?
Il était impossible de dire non à son Président. J’ai joué et le Gwardia a battu Szombierski Bytom par 2 à 1. J’ai ensuite disputé quelques autres matchs de championnat avec le club de Varsovie avant d’avoir des problèmes de santé.

Lesquels ?
Dans l’optique de mon départ vers le club de Zabrze j’ai passé des tests médicaux. On m’a fait une prise de sang et j’ai attrapé une jaunisse vraisemblablement à ce moment là. Je n’étais plus en état de jouer. Du coup le Gornik n’a plus donné signe de vie.

C’est à ce moment là que le Ruch Chorzów s’est intéressé à vous ?
Oui, ça a été le premier club à se manifester dès que j’ai recouvré la santé. Le Président de ce club était vice-ministre de la Métallurgie et a mis toute son influence dans la balance pour obtenir mon transfert. Je me suis donc retrouvé à Chorzów où j’ai joué durant sept saisons.

A l’époque, étiez vous considéré comme joueur professionnel ?
Absolument pas, pour le régime communiste le sport ne devait en aucun cas être une activité rémunérée. J’étais donc employé fictivement au sein d’une entreprise mais mon salaire était en fait versé directement par le club. Je recevais mon enveloppe dans les locaux de l’usine et bien souvent en présence des ouvriers ce qui me valait des réflexions de leur part quand nos résultats n’étaient pas bons.

Aviez vous d’autres avantages que financiers ?
Le club se débrouillait pour nous fournir un appartement et des meubles. J’ai reçu également un bon qui m’autorisait à acheter une voiture. Il y avait aussi les voyages avec la sélection et le club. Avec le Ruch Chorzow nous partions parfois plus d’un mois en tournée en Amérique du Sud. Les déplacements en coupe d’Europe nous permettaient de passer trois jours en dehors des frontières avec banquet et échanges de cadeaux à la clé.

Aviez vous le sentiment d’être privilégié ?
Si je compare ma situation à celle de mon frère oui sans aucun doute. Il jouait en troisième division et exerçait à plein temps la profession de mineur. Parfois, avant un match important, le Directeur de la mine lui octroyait exceptionnellement deux jours de repos. Bien que marié et père de famille il n’avait pas la possibilité d’avoir son propre appartement et logeait sous le toit de sa belle famille.

A cette époque, aviez vous un joueur préféré ?
Mon idole était Lucjan Brychczy l’attaquant du Legia Varsovie. Il ne correspondait pas à l’image que l’on se faisait alors du joueur Polonais. De petite taille il était fin et élégant. Sa technique était une merveille. Il avait reçu des propositions du Real Madrid mais il n’a pas pu partir car il jouait pour le club de l’Armée.

Et comme joueur étranger ?
Beckenbauer était un immense défenseur. Il ne taclait jamais et son maillot était toujours propre même sur un terrain boueux. Il était difficile à passer et on se sentait tout petit face à lui. En match j’ai quand même réussi à lui faire un petit pont mais je dois bien avouer que je ne l’ai pas fais exprès.

Vous avez évolué en sélection avec Kazimierz Deyna et Wlodzimierz Lubanski qui figurent parmi les meilleurs joueurs polonais de l’histoire. Pouvez vous nous dire un mot sur eux ?Deyna était un phénomène, très technique capable d’effacer plusieurs adversaires sur un petit périmètre. En revanche il était un peu lent, un faux lent en fait. Son jeu était d’éliminer avant de passer ou tirer ce qu’il faisait à merveille. Au milieu de terrain du Legia il a beaucoup apprit aux côtés de Brychczy. Lubanski c’était le buteur type. Puissant, rapide il avait tout : les deux pieds et le jeu de tête. Il a quand même débuté, et marqué, avec la sélection à seize ans et demi. La coupe du Monde 1974 aurait du lui permettre de devenir une star internationale. Malheureusement sa grave blessure a tout gâché.

Et Mr Gorski ?
Avant d’être sélectionneur en équipe de Pologne il a été mon entraineur au Gwardia Varsovie. Il m’a beaucoup aidé quand je suis arrivé à Varsovie. Je me sentais un peu perdu dans cette grande ville où j’étais seul. Il m’invitait souvent chez lui pour partager le repas du dimanche. Jusqu’à la fin de sa vie alors qu’il était pourtant très diminué il venait au stade assister aux matchs.

Vous avez été sacré champion olympique en 1972, quel souvenir en gardez vous ?
Au-delà même de la médaille d’or je garde en mémoire ces moments de fraternité que nous partagions avec les sportifs d’autres pays et d’autres disciplines que la nôtre. Nous voyagions souvent en compagnie de nos adversaires d’un jour et partagions parfois nos repas dans le train qui nous emmenait sur le lieu du match, ce fut par exemple le cas avec les joueurs Russes.


Les Jeux Olympiques de 72 ont été endeuillés par l’assassinat des athlètes Israéliens, avez vous été marqué par cette tragédie ?
C’était terrible. A partir de ce moment la peur s’est installée. La police était présente partout. L’attentat est intervenu le jour de notre match du deuxième tour face à l’URSS et nous avions quitté le village olympique pour rejoindre le lieu de la rencontre. Ce jour là, j’étais remplaçant. Le quatrième arbitre était à côté de moi quand il a reçu un appel le prévenant de la situation et lui demandant de ne pas donner le coup d’envoi du match car les Jeux étaient interrompus. Il a répondu que c’était trop tard car le match était déjà commencé ce qui était faux. Nous avons battu l’URSS par 2 à 1. Comme quoi notre succès olympique n’a pas tenu à grand-chose car que se serait il passé si nous avions du jouer le lendemain ?


Ce succès a du vous voir renter au pays avec le statut de héros ?
Notre victoire est passée relativement inaperçue en Pologne. Les gens ne pouvaient guère suivre les Jeux Olympiques. Les télévisions étaient si rares à l’époque au pays que seuls quelques privilégiés en possédaient une. De toute façon nous n’avons pas eu le temps de fêter l’évènement. La finale ayant été décalée d’un jour à cause de l’attentat nous ne sommes rentrés en Pologne que le lundi. J’ai juste eu le temps d’embrasser mon épouse et de lui remettre les souvenirs que j’avais pu rapporter d’Allemagne. Deux jours plus tard je jouais en coupe d’Europe face à Fenerbahçe. La victoire nous a apporté quelques avantages matériels et pour ma part j’ai aussi reçu une grosse médaille. Pour l’anecdote, Szeja qui a joué ensuite à Auxerre, n’a pas été reconnu en Pologne comme champion olympique pour la simple raison qu’il n’avait pas joué une seule minute lors de la compétition. Je sais que plusieurs joueurs, dont Lubanski, ont témoigné pour dire que même sans jouer il avait été important dans la victoire finale mais je ne sais pas si la démarche a finalement abouti.


Quand avez-vous été contacté par des clubs étrangers ?
Le RC Lens, par l’intermédiaire de mon compatriote Eugeniusz Faber, a été le premier club étranger à se manifester. Leur avant-centre était blessé et le club avait besoin d’un remplaçant. Le problème c’est que je n’avais pas atteint l’âge de 30 ans autorisé en Pologne pour partir à l’étranger. J’ai donc du rester à Chorzow.

Cela a-t-il été le seul contact ?
Non, avant un match face au Feyenoord en quart de finale de coupe UEFA, j’ai été approché par un agent Yougoslave. Il m’a dit qu’il avait un club pour moi. Face aux Néerlandais j’ai fais un de mes meilleurs matchs de ma carrière mais nous avons perdus 3-1 et avons été éliminés. Du coup je n’ai plus eu de nouvelles de sa part et n’ai jamais su quel était ce club.

Comment avez-vous été finalement autorisé à partir à l’étranger ?
A 31ans le président du Ruch Chorzow m’a dit de rester au club car j’étais encore trop bon pour aller à l’étranger. Puis son discours a changé d’un seul coup.

Pour quelle raison ?
Lors de notre match aller de coupe des Champions 75/76 face au PSV Eindhoven, j’ai raté le but du 2 à 0. Disons plutôt que j’ai tiré trop mollement et qu’un arrière du PSV a pu sauver sur sa ligne. Au final nous avons perdu 3-1 sur notre terrain. Après le match notre Président m’a alors dit : «tu peux partir en France gagner des dollars (sic) ».


C’est donc Lens qui vous a engagé. Qui a négocié votre transfert ?
Le Président Valéry Giscard d’Estaing a joué un grand rôle dans mon arrivée à Lens.

De quelle façon ?
Tout s’est déroulé lors de la finale de la coupe de France 1975 qui opposait Lens à Saint Etienne. Le maire de Lens André Delelis était assis à coté du Président de la République qui lui demanda qui était le joueur de Lens qui courrait partout. Mr Delelis lui répondit que c’était Casimir Zuraczek qui à 35 ans jouait un des ses derniers matchs pour le club. Il poursuivit en disant que son remplaçant pour la prochaine saison était Joachim Marx mais que les Polonais ne voulaient pas le lâcher. Le Président Giscard d’Estaing qui devait se rendre en voyage officiel en Pologne dans les semaines suivantes lui demanda alors de lui préparer un courrier à remettre aux autorités polonaises. Immédiatement le Maire de Lens sortit un papier de sa poche, la lettre était déjà prête.



Il faut croire que l’intervention présidentielle a porté ses fruits ?
Oui car suite à la visite de votre Président en Pologne la situation s’est soudainement débloquée. J’ai appris que le fait que Lens puisse faire intervenir directement le Président de la République avait impressionné les dirigeants du Ruch Chorzów. J’ai été convoqué par Kazimierz Gorski qui m’a expliqué la situation et m’a confirmé son accord pour mon départ. Dans la foulée, j’ai honoré ma dernière sélection face à l’Italie. Dès le lendemain je recevais mon passeport avec un visa pour la France.

Comment s’est passé votre arrivé à Lens ?
Je suis parti de Pologne le 30 octobre 1975 à l’aube. A l’arrivée au Bourget j’étais attendu par Mr Delelis et Mr Pruvost le directeur sportif. Nous avons rejoint Lens en voiture puis avons partagé un déjeuner avec Arnold Sowinski l’entraîneur du RC Lens. Je n’ai pas eu le temps de me reposer que je participais à mon premier entraînement avec l’équipe qui disputait le lendemain un match de championnat face à Lyon. Puis j’ai enchaîné par une conférence de presse. J’étais exténué mais je n’ai pas osé le dire car en Pologne nous n’avions pas le droit de nous plaindre. Le lendemain lors de la collation d’avant match, notre entraîneur m’a annoncé que je serais titulaire pour la rencontre face à Lyon. Nous avons gagné 3 à 1 et j’ai inscris les trois buts de Lens.


Une belle façon de se faire adopter par les supporters n’est ce pas ?
Après le match j’étais attendu à la sortie du stade Bollaert par plus de 2000 supporters, en majorité des Polonais. J’ai été obligé de m’éclipser par une porte dérobée. Dès le lendemain, jour de Toussaint, j’ai été invité à manger par un de mes compatriotes qui habitait à proximité de Lens.

Vous êtes donc arrivé seul en France ?
Oui mais je ne le suis pas resté très longtemps. Je peux même dire que j’ai été le premier joueur Polonais à être autorisé à quitter le pays avec sa famille. Je suis retourné en Pologne pour les fêtes de fin d’année et en janvier je revenais en France avec mon épouse et mon fils. Nous avons alors récupéré l’appartement qui était jusqu’alors occupé par mon compatriote Eugeniusz Faber.


Avant de conclure revenons si vous le voulez bien sur un épisode douloureux de votre carrière à savoir votre non sélection pour la coupe du monde 1974. Comment l’avez-vous appris ?
J’ai pris connaissance de ma non sélection en regardant la télévision où la liste des joueurs retenus avait été annoncée en direct. Monsieur Gorski ne m’a pas appelé pour me prévenir. Il n’avait d’ailleurs pas à le faire.

Etait-ce une surprise ?
Oui bien évidemment, pas seulement pour moi mais pour toute la Pologne. Lors de la saison 73/74, le Ruch Chorzów a réalisé le doublé coupe – championnat. A titre individuel j’ai terminé deuxième meilleur buteur du championnat avec Lato et également deuxième au classement des étoiles du championnat polonais. De plus je faisais partie de la liste des trente présélectionnés. J’avais participé à un stage de dix jours et suivi des tests médicaux concluants. Par ailleurs, le forfait de Lubanski libérait une place au centre de l’attaque polonaise, place que j’occupais à Chorzów.

Vous pensez donc que votre non sélection est due à d’autres critères que sportifs ?
Oui sans aucun doute, il y a plusieurs hypothèses mais je n’ai toujours pas la réponse à cette énigme.

Quelles hypothèses ?
Je me suis blessé avec mon club à quelques jours du match qualificatif de Wembley auquel je devais participer. Ma blessure, une grosse entorse, a même été constatée par un médecin de la fédération polonaise. Le problème c’est que Zygmunt Maszczyk mon équipier de Chorzów a été lui aussi été obligé de renoncer à la sélection pour ce match. Des rumeurs ont ainsi circulé dans la presse et l’opinion publique prétendant que le Ruch Chorzów ne voulait pas libérer ses joueurs pour l’équipe nationale.

Et quoi d’autre ?
Il y a eu ma blessure à l’épaule en début d’année 1974. Suite à un tacle violent, je suis retombé sur mon épaule et me suis fait un arrachement des ligaments. Je ne voulais pas être opéré par peur de manquer la coupe du Monde. Du coup on m’a plâtré mais la blessure ne guérissait pas. Vers Pâques le médecin m’a dit qu’il fallait se résoudre à opérer. Avant l’intervention on m’a fait faire quelques mouvements d’épaule et miracle je ne ressentais plus rien. J’ai échappé à l’opération. J’ai ainsi pu jouer la fin du championnat et ai même disputé un match amical avec la sélection face à Twente. Les problèmes physiques qui ont donc été parfois évoqué n’existaient plus.

Certains avancent que votre non sélection est due au fait que vous êtes né durant la guerre en territoire polonais annexé par le Reich. De fait vous n’étiez pas considéré comme totalement polonais et que la fédération polonaise ne voulait pas prendre de risque. Est-ce exact ?
J’ai également lu dans les journaux polonais que cette situation avait compté dans ma non sélection. Si tel avait été le cas j’aurais également dû être privé des Jeux Olympiques qui se déroulaient en Allemagne tout comme la coupe du Monde. Or ce n’a pas été le cas. Il a également été avancé qu’il y avait eu une volonté au plus haut niveau de l’Etat de n’aligner que des joueurs nés après la seconde guerre mondiale. Je n’ai jamais eu la preuve de ces affirmations. Quoi qu’il en soit cette non sélection reste et restera toujours un mystère pour moi.
MR Joachim MARX lorqu'ila été entraineur du RC Lens :


7 commentaires:

  1. Super interview, merci de nous faire partager ça. J'espère qu'il y en aura d'autres !

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  2. Oui la prochaine est déjà en route. J'ai déjà fait un premier entretien avec un ancien international (présent à la coupe du monde 86) et on termine l'entrevue demain.

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  3. Petite précision reçue par mail :

    Bonjour

    J'ai lu avec attention l'interview de Joachim Marx publiée sur votre site.

    Vous y citez Casimir Zuraszek, attaquent du RC Lens. Ce dernier n'avait pas 35 ans le jour de la finale de Coupe de France contre Saint-Etienne, mais 26 ans seulement. Et, il n'était guère à l'intant précis de la finale pour Lens de s'en séparer. Casimir Zuraszek restera d'ailleurs jusqu'en 1976 à Lens avant de signe à Hazebrouck puis Thonon-les-Bains.

    Cordialement,
    Jacques Kmieciak
    Journalise

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  4. Et de nouveau une précision apporté par Pascal qui a réalisé l'interview. En effet il s'agit d'une erreur de transcription de sa part, le joueur en question n'est effectivement pas Zuraszek mais Ryszard GRZEGORCZYK. En tout cas Pascal et moi-même sommes encore reconnaissant vis à vis de votre vigilance Mr KMIECIAK

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  5. Bravo pour cette interview vraiment génial

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  6. super interview bravo vraiment génial

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  7. vachement intéressant cette interview, un vrai régal!
    et les 3 goals pour ses débuts contre l'OL, mamma mia!!!!

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