Paninomorphologie - Rémi GARDE


Remi GARDE nouvel entraineur de l’OL est un pur produit de la maison. Retour sur la carrière de l’ancien international. GARDE fait ses grands débuts avec les pros à 18 ans. L’OL est alors en D2 et connait la malédiction des barrages. C’est Robert HERBIN qui le lance dans le grand bain main sans suite. Le sphynx cède sa place à Robert Nouzaret qui ne compte pas sur GARDE. Pour Rémi GARDE il faut attendre l’arrivée d’un certain Raymond DOMENECH pour avoir de nouveau du temps de jeu avec l’équipe fanion. L’ancien boucher de Gerland à son idée sur la marche à suivre pour faire remonter l’OL en division 1. L’ancien entraineur de Mulhouse décide d’associer les jeunes issus du centre de formation avec des joueurs plu expérimentés comme Eugène Kabongo ou encore, l’improbable Claudio « Turco » Garcia.

Ainsi les Fugier, Génésio et Garde font partis de l’ossature de l’équipe. Rémi GARDE explose au milieu de terrain. Milieu défensif il offre un volume de jeu important et n’hésite pas à monter aux avants postes. Rémi GARDE devient l’homme de confiance de Domenech qui en fait son capitaine. L’OL domine les débats et est logiquement champion de D2. Rémi GARDE à 23 ans. L’OL retrouve enfin la division après un très, trop, long purgatoire. L’OL réalise une bonne saison malgré un départ catastrophique (voir le sujet : Eté 1989, l’OM étrille l’OL pour son retour en ligue 1). Le club rhodanien pour son grand retour finit à une très honorable 8ème place, qui entrevoit des jours radieux pour la suite.


Rémi GARDE confirme sa montée en puissance et est le meilleur lyonnais de la saison. Son abattage au milieu de terrain et son apport offensif lui ouvre même les portes de l’équipe de France. Michel Platini sélectionneur des bleus, l’appelle en janvier 1990 pour une tournée amicale au Koweit. Pour affronter le Koweit, Platini l’algine dès le coup d’envoi dans le 11 de départ dans un rôle de milieu relayeur qui lui sied à merveille. Associé à Bernard Pardo, Marcel Dib et Laurent Blanc, l’équipe de France en revanche montre un visage trop défensif et pour le match d’après il cède sa place à Jean-Marc FERRERI face à la RDA. Sa rentrée est payante, car le dernier but du match (victoire 3-0) est un but de Deschamps qui reprend une belle frappe de Garde contrée. Platini est convaincu et l’aligne pour le match suivant qui est un sérieux test face à la RFA future championne du monde.


Garde est titulaire et la France s’offre un succès de prestige (grâce au duo Papin-Cantona). Rémi GARDE titulaire dispute la rencontre dans son intégralité aux côtés de Didier Deschamps. Mais Rémi GARDE va payer le retour en grâce chez les bleus d’un certain Luis FERNANDEZ et l’éclosion de Franck SAUZÉE d’autant que sa situation en club va évoluer comme on va le voir par la suite. Il sera toujours des rassemblements mais ne sera plus jamais titulaires chez les bleus. Il est dans le groupe qui fait le voyage en Suède pour l’Euro 1992 mais ne jouera pas une seule seconde. Ce sera sa dernière convocation avec l’équipe de France.


Non seulement le changement de technicien va lui être fatal mais sa situation en club va lui être préjudiciable comme je le disais précédemment. L’OL fait une remarquable saison 1990-91 et retrouve le doux parfum de la coupe d’Europe. Rémi GARDE fidèle lieutenant réalise encore une saison pleine malgré quelques pépins physiques. Mais c’est au cours de la saison 1991-92 qua sa carrière va prendre un sérieux virage, qui sera à mon sens très préjudiciable. Rémi GARDE est le taulier du milieu de terrain de l’OL et le premier dépositaire du jeu. Mais DOMENECH connait de grosses difficultés à composer sa charnière centrale (voir le sujet sur Mick Mc CARTHY). Du coup avant cette saison européenne il prend la décision de faire descendre Garde d’un cran et de l’associer au solide Bruno N’Gotty. Si pour le premier match européen de l’OL depuis des lustres (16 ans et une élimination face au FC Bruges en 1976) l’OL terrasse les redoutables suédois d’Oster Vaxjo 1-0, grâce à un but de son capitaine Rémi GARDE. Une superbe tête plongeante sur une action où Garde n’avait pas pu s’empêcher de monter aux avant-postes. 

La décision de faire reculer Garde sera un très mauvais choix, tant pour le joueur que pour le club. Au milieu de terrain il manque un leader et le bloc dans son ensemble manque cruellement de combativité. L’OL pour les deus dernières saisons au club de Domenech et Garde déçoit et finit 16ème puis 14ème. C’est l’heure des changements. Tigana arrive comme entraineur et au grand dam des supporters, le capitaine Rémi Garde quitte le club alors quel ‘équipe se renforce admirablement (arrivée d’Amoros, Olmeta, Abedi Pelé et Eric Roy). GARDE choisit de partir à Strasbourg qui lui garantit une place au milieu de terrain son poste de prédilection mais à Strasbourg l’adaptation est difficile, quelques pépins physiques et une équipe en difficulté sportive font que Garde bien qu’auteur de prestations très honnêtes est très loin de son meilleur niveau.


Sa seconde saison est toutefois meilleure. Associé à Franck Sauzée au milieu de terrain, Rémi GARDE fait une saison pleine avec comme éclaircie pour le triste Racing Club de Strasbourg une finale de coupe de France. Hélas les alsaciens échouent face au PSG (1-0). La saison suivante est celle des blessures mais Garde conserve une belle renommée. Arsène Wenger, qui vient de reprendre en main Arsenal le fait venir en aout 96.


Wenger choisit un joueur véritable leader d’équipe et n’hésite pas à lui donner le brassard dès sa première saison. C’est d’ailleurs le premier joueur étranger à être capitaine d’Arsenal. « J’ai été très heureux d’avoir cette chance. C’était surtout très important, plus que d’avoir été le premier capitaine étranger, d’avoir la confiance de quelqu’un comme Arsène Wenger. Ca reste un très, très bon souvenir ». Mais GARDE ne fera pas une grande carrière à Arsenal, trop de pépins physiques et il souffrira de l’éclosion du duo Patrick Vieira-Emmanuel Petit. Néanmoins c’est à Arsenal qui il inscrira enfin les premières lignes de son palmarès avec notamment le doublé cup-championnat de 98.

A 33 ans, il raccroche définitivement les crampons d’une fin de carrière minée par les blessures. Tout d’abord consultant sur Canal +, c’est chez lui à l’OL qu’il prépare sa reconversion. En charge des entrainements, il est l’adjoint de Le Guen en 2003 puis d’Houiller mais attend patiemment son heure comme il le déclarait : « Si forcément quand on est aussi prêt de l’entraîneur. J’ai travaillé 4 ans aux cotés de Paul (Le Guen) et de Gérard (Houllier), c’est vrai qu’il y a des moments où on y pense mais ce n’est pas une obsession, c’est une possibilité. Il y a des gens qui savent dès le départ qu’ils veulent faire ça. J’ai commencé à passer mes diplômes car ce n’était pas décent d’être entraîneur-adjoint sans diplôme. Mais je ne peux pas dire que j’ai cette idée comme but, c’est une chose qui m’intéresse aussi car sinon je ne serais plus dans ce milieu-là, mais il n’y a pas de calculs. »


A l’arrivée d’Alain Perrin, il passe à la cellule recrutement. Il observe les joueurs, les adversaires mais ce rôle lui convient guère et il fait part au président Aulas de ses états d’âmes. Aulas le nomme au début de la saison 2010-2011 responsable du centre de formation. Poste qu’il ne va occuper qu’une saison car depuis cet été il est le nouvel entraineur de l’équipe première. Une sacrée promotion pour cet entraineur qui n’a jamais dirigé d’équipe professionnelle. L’OL fait le pari de choisir un joueur qui connait bien la maison (on sent l’influence du Barça) et je suis curieux de voir si il va demander aux Gourcuff et Pjanic d’effectuer un travail défensif comme l’exigeait Puel de ces deux joueurs. Car brillant milieu de terrain, le joueur Ré&mi Garde, lui en a pâtit de redescendre d’un cran.


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