Paninomorphologie – Greg COUPET

Voilà c’est fini, Greg COUPET a raccroché ses gants après 467 matchs de ligue 1, 7 titres de champion de France, une coupe de France et une coupe de la ligue, ainsi que deux coupes des confédérations avec les bleus. Retour sur la carrière du plus grand joueur de l’OL a être formé à l’ASSE ! Pour COUPET tout s’accélère en 1994-95, il a 22 ans et va chasser toute concurrence chez les verts relayant les Gilbert CECCARELLI et Robin HUC aux rôles de figurants, lui qui au départ n’était que le 3ème gardien chez les verts. COUPET impressionne par ses qualités physiques et ses sorties pleines de fougue, il devient un des grands espoirs français à ce poste. IL termine la saison avec un total de 25 rencontres et devient le titulaire indiscutable lors de la saison suivante. L’exercice 1995-96 est pour lui dans la même lignée, il réalise une saison pleine mais hélas ses exploits ne sauvent pas l’ASSE de la relégation. Si le natif du Puy reste fidèle aux verts en accompagnant le club en D2 malgré de nombreuses sollicitations, un évènement va changer sa carrière. 

Tout se passe du côté duvoisin honni, l’Olympique Lyonnais. Le 20 décembre 1996, pour le compte de la 23ème journée et juste avant la trêve des confiseurs, l’OL s’incline à Gerland 0-1 face au FC Nantes et à la fin de la rencontre dans le vestiaire lyonnais ça va être l’incident. OLMETA s’approche de SASSUS l’insulte avant de lui collé un crochet du droit qui sèche un Jean-Luc SASSUS K.O. Tout serait parti quelques semaines plus tôt d’une sortie dans une boite de nuit lyonnaise où Jean-Luc SASSUS aurait « flirté » avec la copine de l’époque d’Olmeta (une présentatrice du juste prix dont j’ai oublié le nom, je ne suis pas très fan des ragots à la Voici de toute façon). Les deux joueurs à la reprise se réconcilient et l’avocat d’Olmeta organise une petite rencontre entre les deux hommes et quelques journalistes pour une poignée de mains. Mais Aulas ne décolère pas et au final va se séparer des 2 hommes. Olmeta file en Espagne à l’Espanyol de Barcelone et Jean-Luc SASSUS sert de monnaie d’échange avec l’ASSE pour l’arrivée de Greg COUPET. La reprise en janvier sera très compliquée pour Coupet, car venant du côté du meilleur ennemi de l’OL, il aura la lourde tâche de faire oublier le chouchou de Gerland et capitaine de l’OL, Pascal OLMETA. 

Les premiers matchs sont très durs pour Coupet qui évolue dans un milieu hostile et une équipe en difficulté sportive. Si l’OL fait une excellente seconde moitié de saison, COUPET lui n’affiche pas le même niveau que dans le Forez. La saison suivante confirmera cette tendance, pas que ces prestations soient mauvaises mais l’OL devient une équipé sérieuse du championnat et les adversaires viennent à Gerland avec des ambitions défensives, COUPET doit faire évoluer son jeu. Lui qui est passé d’une situation où il était sans cesse sollicité dans une équipe qui jouait le maintien et subissait le jeu, à un rôle de gardien où il voit son nombre d’interventions réduire comme neige au soleil. Alors même si il ne fait pas de mauvais matchs, il n’arrive pas à réussir l’exploit, lors des rares sollicitations, qui fait gagner des points précieux. Après un an et demi passé dans le Rhône, il a du mal à confirmer son statut de grand espoir et il est même sérieusement remis en cause pas Jean-Michel AULAS qui le critique en public sur son incapacité à sortir des arrêts décisif lors des moments clés. La saison 1998-99 va être celle du changement et ce grâce à un homme, le regretté Luc BORELLI. L’OL embauche l’ancien gardien de Toulon lors de l’été 1998 et ce dernier se donne une mission, il vient à l’OL pour aider Greg COUPET à franchir un palier et non pas pour briguer une place de titulaire. Les deux hommes se lient d’amitié et COUPET devient un tueur tandis que l’OL réalise une de ses meilleures saisons (l’OL terminera 3ème et se qualifiera pour le tour préliminaire de la LDC). 

COUPET sera un des piliers de cet OL de la fin des années 90 où naitra un groupe solide (avec les Cavéglia, Carteron, Delmotte, Laville…) sur et en dehors du terrain. Malheureusement, un incident tragique marquera à jamais Greg COUPET, le 03 février 1999, Luc BORELLI se tue dans un accident de voiture. L’OL est en état de choc, tant l’ancien toulonnais s’était intégré et impliqué dans la vie de groupe. Et pourtant 3 jours plus tard, il faut jouer un match de championnat, l’OL reçoit Nancy, COUPET ne veut pas jouer ce match mais au dernier moment, il change d’avis pour rendre hommage à son ami disparu. L’ambiance à Gerland est lourde et c’est les larmes aux yeux que les lyonnais rentreront sur le terrain. Cet évènement malheureux soudera ce groupe et COUPET, devient un des leaders de l’équipe et du vestiaire. C’est ce groupe qui va permettre à l’OL de grandir, arrachant chaque année des qualifications en coupe d’Europe puis pour la ligue des champions. COUPET lui va encore changer de statut en 2000 avec l’arrivée d’un nouvel entraineur des gardiens, l’ancien international Joël BATS. Avec BATS, COUPET va franchir encore un échelon supplémentaire, permettant à l’OL de se mêler à la lutte pour le titre et en intégrant le groupe France (il sera 3ème gardien au mondial 2002 derrière Barthez et Ramé) et va se faire connaitre dans le monde entier grâce à cette parade Au Camp Nou en 2001.


Car COUPET comme l’OL a progressé d’année en année pour devenir ce qu’il se fait de mieux en France et la consécration va arriver le 04 mai 2002 pour la finale du championnat de France face à Lens. De cette « finale » j’ai une image forte qui me vient c’est l’arrivée de COUPET sur la pelouse de Gerland pour l’échauffement, seul dans les couloirs, il arrive avec une veste au nom de son pote Cavéglia ! Voici la vidéo :


Ce que j’aime chez Coupet c’est cet esprit très « rugby » de la vie de groupe, où tout commence et se termine bien avant et après les 90 minutes d’une rencontre. L’OL sera champion et le restera 7 ans de suite avec Greg COUPET dans les cages !

Il devient même le meilleur gardien du pays mais aura du mal à déloger l’institution Barthez. Il y arrivera, définitivement pense t'ont, en 2005, après que Barthez est terni son image en crachant sur un arbitre lors d’un match amical au Maroc et surtout écopé de 6 mois de suspension. COUPET numéro 1 logique et mérité du poste de gardien de but va pourtant connaitre une énorme désillusion, la plus grande de sa carrière en 2006. Alors qu’il n’est plus du tout contesté dans la hiérarchie des gardiens français, il va souffrir du retour de Fabien BARTHEZ pourtant loin de son meilleur niveau avec l’OM. COUPET prend part dans son intégralité à la difficile campagne de qualification pour la coupe du monde mais juste avant le mondial, DOMENECH laisse planer le doute sur le futur numéro 1 en Allemagne. Sous la pression du retour des anciens (Zidane, Thuram, Makélé) il choisira Barthez aux dépens du meilleur gardien UNFP des 4 dernières saisons. Coupet ne digère pas, lui qui progresse de saison en saison, tandis que le divin chauve n’est que l’ombre de lui-même depuis plusieurs saisons. Le gardien de l’OL hésite même à se rendre au mondial allemand et un incident va encore plus le jeter dans le désarroi. Lors du stage de préparation à Tignes, les joueurs doivent faire l’ascension d'un col, COUPET apprend que BARTHEZ a abandonné au bout de quelques mètres et Domenech lui donne congé. COUPET est fou de rage devant ce passe-droit et quitte le stage, c’est Robert DUVERNE, le préparateur physique de l’OL et des bleus qui le fera revenir sur sa décision. Il y a peu de temps dans une interview à France Football, en revenant sur sa carrière il avoua qu’il regrettait d’être revenu et d’avoir écouté DUVERNE.

Remplaçant, il voit les bleus disputer un mondial avec un Barthez très fébrile dans les buts et dans sa surface de réparation, sur chaque corner ou coup franc le danger est sur les buts français et les italiens l’exploiteront à merveille. Le mondial terminé, Zizou est parti et ne peut plus imposer Barthez (qui de toue façon n’a plus de club) chez les bleus. COUPET redevient titulaire jusqu’à sa retraite internationale (forcée) après l’Euro 2008. Au final il aura été le gardien indiscutable des bleus pendant 4 ans excepté 2 mois pendant l’été 2006. En club bien que champion chaque année, il évoque à chaque fin de saison un départ et il le fera après une saison 2007-2008 ternie par une très grave blessure au genou. Il annonce son départ la veille de la finale de la coupe de France 2008 face au PSG. L’OL le lendemain l’emporte 1-0 et Coupet remporte le seul trophée national qui manquait à son palmarès, il quitte le club sur un doublé historique, coupe-championnat et après de bons et loyaux services durant 11 saisons et 519 matchs. 

Alors que pendant longtemps il laissait planer l’information qu’il irait aux États-Unis pour terminer sa carrière et tenter une aventure tant sportive que pour sa famille, il signe finalement à la surprise générale à L’Atlético de Madrid. La surprise est d’autant plus grande que les Colchoneros ont déjà un gardien international avec l’argentin Léo Franco. COUPET va connaitre la concurrence et il va peu apprécié, il ne restera qu’un an en Espagne avant de revenir en France au PSG. A Paris, moi je retiendrais peu de choses finalement, une très grave blessure, où je l’ai cru fini pour le football, mais surtout un échec dans la transmission du savoir au jeune EDEL qui a vraiment fait des prestations catastrophiques sur les 2 dernières saisons. Cela n’enlève rien à la sublime carrière de Greg COUPET, joueur magnifique sur et en dehors du terrain et qui aura réussi à devenir une idole à Gerland, lui l’enfant de l’ASSE, faisant oublier ce portier corse et capitaine de l’OL, comment il s’appelait déjà… 

 Et puis l'hommage d'OSP à Coupet avec une quasi intégrale :

















5 commentaires:

  1. Juste une chose totalement vrai et personne n'en a parlé....


    Barthez en 2006 dans les buts ....

    Voilà....

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  2. Toi aussi tu penses que ça été une catastrophe ?

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  3. Le barthez en 2006 c’était comme un plot au milieu des buts français...

    Catastrophique contre la corée (il a même failli s'envoyer un but directement par une relance foireuse...)

    inexistant face aux autres équipes qui furent bien maladroites... Une goutte de sueur perlait sur mon front a chaque fois que les attaquants portugais approchaient des buts... a l'idée qui puisse passer la balle a Pedro Miguel Pauleta.... Histoire de se rappeler à son bon souvenir...

    Heureusement pour nous, Deco et Ronaldo Maccione, voulurent marquer ce match de leur empreinte égoïste en tirant des 35 m des qu ils en eurent l'occasion.


    et la finale... Sa superbe sortie sur le corner italien....

    Oui Coupet méritait plus et aurait été bien plus efficace.

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  4. ça me fait super plaisir car c'est exactement ce que je pensais sur ce côté poteau figé sur sa ligne ! C'était un truc de fou ! Rien à voir avec le Barthez qu'on a connu

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  5. Coupet un tout bon dans la pure tradition des gardiens français!

    La dernière photo magnifique lol The Undertaker!

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