La mort tragique de Seth ADONKOR

Lors du sujet sur le but fantastique de José TOURÉ en 1983 en finale de coupe de France, on a vu que c’était un certain Seth ADONKOR qui récupérait le ballon et qui d’une superbe ouverture lobée trouvait « le brésilien » au milieu de deux défenseurs du PSG. Seth ADONKOR, demi-frère ainé d’un certain Marcel DESAILLY, explosa en cette saison 1982-83, pour beaucoup la plus belle de l’histoire des canaris. C’est Jean-Claude SUAUDEAU, enfin aux manettes de l’équipe première, qui lancera ADONKOR dans le grand bain. Les canaris livrèrent alors un exercice 82-83 quasi parfait, champion de France devant l’armada de vedettes bordelaises avec 10 points d’avances (victoire à 2 points à l’époque), meilleure attaque et meilleure défense et loupant d’un rien le doublé historique ! En ce début de saison, SUAUDEAU plaça Seth ADONKHOR milieu défensif, jugeant que le natif d’ACCRA avait suffisamment progressé pour intégrer le onze de départ et qu’il montrait dorénavant beaucoup plus de maturité dans son jeu.

A ses qualités techniques et sa parfaite connaissance du jeu nantais (il a appris ses gammes au centre de formation du FC Nantes) ADONKOR y ajoute ses impressionnantes qualités physiques et muscle sérieusement l’entrejeu nantais. Tout comme son demi-frère Marcel d’ailleurs, ses qualités physiques et donc sa propension à remporter les duels, le feront reculer en défense centrale les saisons suivantes. Mais pour cette saison 1982-83 il explose littéralement jouant toute la saison, 37 matchs sur 38 en championnats + les 9 matchs de coupe de France. Son talent est reconnu et il est convoqué en équipe de France espoirs. Pour le petit-frère DESAILLY, alors au centre de formation du FC Nantes, il est le modèle à suivre, hélas tout va s’arrêter le 18 novembre 1984 sur une petite route de la campagne nantaise. Un accident de voiture qui tourne au drame pour la famille du FC Nantes, 3 de ses enfants, porteur des plus grands espoirs, se trouvaient dans le véhicule au moment du drame. L’attaquant malien Sidi KABA sort vivant du véhicule mais ne pourra plus jamais jouer au football en revanche Jean-Michel LABEJOF (lui aussi issu du centre de formation des canaris) et Seth ADONKOR, eux, n’auront pas cette chance.

La mort de ces deux jeunes joueurs à l’aube d’une grande carrière est un véritable traumatisme pour toute la famille nantaise et en outre il va falloir annoncer la nouvelle au petit frère DESAILLY qui vénère plus que tout son ainé. C’est son camarade du centre de formation Didier DESCHAMPS qui se porte volontaire pour annoncer la terrible nouvelle à son futur « meilleur » ami. Les deux jeunes hommes n’ont que 16 ans !
Ces disparitions ont un impact terrible, outre le drame psychologique, le FC Nantes perd un défenseur (ADONKOR), un milieu (LABEJOF) et un attaquant (KABA) tous promis au plus bel avenir et qui aurait pu former la future colonne vertébrale des canaris. Enfin il marqua les jeunes du centre de formation qui perdirent également 3 des leurs et 3 modèles à suivre. Bien entendu c’est Marcel DESAILLY qui sera le plus marqué par la perte tragique de son frère ainé (de 7 ans) et il puisera dans cette douloureuse épreuve sa force de caractère sur les terrains

7 commentaires:

  1. quelle triste histoire!
    je n'avais jamais vu le visage de Seth...quelle ressemblance avec Marcello!

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  2. J'émets un souvenir très perso mais c'est le lieu adéquat...1 truc vraiment marquant de cette époque nantaise, ce joueur m'impressionnait, gamin que j'étais, non pas par son jeu (même si le gaillard était bigrement imposant) mais j'étais comme hypnotisé ....par sa coupe de cheveux de type "pharaonique" qui me donnait l'impression d'observer .......l'autre Seth, la divinité égyptienne étrangement ressemblante du joueur...justement ...troublant.
    En mémoire d'Adonkor.

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  3. Au fait t'es en train de te faire tout le blog cet aprèm ?

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  4. Je vais arrêter pour cet am, point trop n'en faut même si abondance de biens ne nuit pas.

    Attention "Blog d'utilité publique".

    Merci.
    Slts Alex.

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  5. J'ai rencontré sidy kaba hier à la terrasse d'un bistrot nantais. On a bu des bières et on a parlé foot. Je crois que ça lui a fait du bien. Il m'à parlé de son arrivée en France fin des années 70. Le collège du loquidy "j'étais le seul blanc dans ce lycée "me disait il ironiquement. Le racisme ambiant qui y régnait. Et puis la gloire qui pointe le bout de son nez. A 17ans et déjà pro depuis quelques temps. La route entre Nantes et St nazaire. La pluie. Un accident. Et la difficulté à se réveiller 2 mois plus tard sur un lit d'hopital...Sans ses potes partis. La suite très peu la connaisse...Merci à sidy de m"avoir fait partager sa vie. Grand homme

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    1. J'ai appris dernièrement son décès avec beaucoup de tristesse . Comme vous l'avez dis ''un grand homme'' cet accident l'a complètement detruit

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