Ivica SURJAK de Split à Paris

Comme on l’a vu avec le sujet sur la grande équipe de l’Hajduk Split des années 70 (Hajduk Split 1975), cette formation regorgeait d’internationaux yougoslaves de talents mais comme toute grande équipe, une star tirait l’équipe vers le haut et la star de l’Hajduk dans les seventies, c’était lui : Ivica SURJAK, ailier gauche aux débordements infernaux. SURJAK considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football yougoslave à marqué de son empreinte les années 70 en Yougoslavie et en Europe. Ivica SURJAK Si il s’est fait connaitre comme ailier gauche, il occupait tout le terrain et ne se cantonnait pas en attaque sur son aile, pour les observateurs de l’époque il était le prototype de l’attaquant moderne polyvalent. Il arrive chez l’Hajduk Split dans les équipe de jeunes en 1964, il n’a que 11 ans, quand il sera en junior son entraineur sera un certain Tomislav IVIC et ces deux là feront un bout de chemin ensemble par la suite. SURJAK débute en équipe première en septembre 1970, il a 17 ans et demi. un an plus tard lors de la victoire décisive pour l’attribution du tire face au Partizan de Belgrade il inscrit l’ultime but de la partie synonyme de sacre pour l’Hajduk. 

Ce titre comme on l’a vu marque le début d’une décennie folle pour l’Hajduk avec 4 titres de champions et 5 coupes de Yougoslavie mais les choses vont définitivement s’accélérer au début de la saison 1973-74 quand Tomislav IVIC prend les rênes de l’équipe première. Ce dernier va faire de SURJAK sa figure de proue et son leader charismatique, il faut dire que le jeune attaquant impressionne tous ses adversaires et époustoufle tous les spectateurs Extrêmement rapide et doué une technique au dessus du lot, on disait de SURJAK qu’il pouvait couvrir els ¾ du terrain balle au pied. Les français vont le découvrir lors de l’automne 1974 lors d’un rencontre de coupe d’Europe face aux verts de St-Etienne, les yougoslaves livrent une démonstration et infligent un 4-1 aux verts, le lendemain dans la presse on peut lire que SURJAK terrorisaient les défenseurs à chaque prise de balle. Voici les vidéos des buts de 2 à 1 et 3 à 1 de ce match et franchement quel défenseur ne serait pas inquiet face à un mec aussi rapide et doué balle au pied !! C’est tout simplement extra-terrestre :


SURJAK de 1970 à 1982 disputera 487 rencontres avec l’Hadjuk et inscrira 127 buts, d’une condition physique irréprochable, il n’aura aucune blessure sérieuse tout au long de sa carrière,. 

Il était un exemple dans l’effort et dans la combattivité qui ont fait de lui un leader naturel de cette génération dorée dont il sera le porteur du brassard de longues années. Bien sûr il sera aussi un pilier de la sélection Yougoslave qui connait un renouveau dans les années 70 grâce à un potentiel de joueurs hors du commun. La Yougoslavie sort de son groupe invaincu malgré la présence des champions du monde brésilien et se qualifie pour la seconde phase où le premier des deux groupes dispute directement la finale. La Yougoslavie tient la dragée haute au allemands futurs champions du monde et aux polonais champions olympique en titre et peut être la meilleure équipe de ce mondial devant les hollandais et les allemands (voir le sujet sur la Pologne 1974, à la conquête du titre mondial).La Yougoslavie a prouver qu’elle pouvait se frotter aux plus grands. Il portera 54 fois le maillot Yougoslave entre 1973 et 1983 et plantera 10 buts. Mais SURJAK n’était pas un grand buteur, c’était un grand perforateur qui délivrait les passes décisives à la louche et à ses côtés des joueurs comme JERKOVIC ou ZUNGUL, qui eux grâce à ses passes décisives et ces centres ont inscrit des centaines de buts pur l’Hajduk, oui ça se compte en centaines !

En 1981, SURJAK vient d’avoir 28 ans au mois de mars et selon la loi en vigueur dans les pays du bloc de l’est, il a le droit de s’expatrier et de signer un contrat à l’étranger. C’est alors en France que SURJAK pose ses valises et débarque aux camps de loges où il portera les couleurs du PSG pour la saison 1981-82. SURJAK devient une idole du parc en seulement quelques sorties il faut dire que le jeune homme est en pleine force de l’âge et multiplie les débordements et les actions offensives, et se montrera décisifs comme le prouve ses 11 buts en championnats. Mieux lui le grand spécialiste de la coupe avec l’Hajduk, va permettre au club parisien de remporter le premier trophée de son histoire, celui qu’il aime le plus : la coupe de France. En 1982 les parisiens remportant la coupe dans une finale épique face aux verts de Michel Platini 2-2 après prolongations et victoire aux tirs aux buts malgré un double de Platoche. 

Sur cette excellente saison, SURJAK attire es convoitises des plus grands clubs d’Europe il signe alors dans un des clubs les plus ambitieux d’Italie l’Udinese qui comprend dans ses rangs les vedettes brésiliennes Zico et Edinho. On se dit que l’association Zico Surjak va faire des étincelles malheureusement les deux hommes caractériels ne vont pas s’entendre, pire la presse italienne relate des accidents de vestiaires entre Surjak et les deux brésiliens, suite à quoi, le yougoslave disparaitra des feuilles de matchs malgré une première saison très réussie sur les pelouses. 

Il rebondit en 1984 à Saragosse, mais à seulement 31 ans (comme un certain Platini) il décide de raccrocher les crampons malgré les sollicitations du Réal de Madrid et aussi les offres intéressantes financièrement du New York Cosmos. Il faut dire que SURJAK joue au plus haut niveau depuis 15 ans déjà ! Fort de 4 titre de champions de Yougoslavie, de 5 coupes de Yougoslavies et d’une coupe de France il a un palmarès des plu complets, lui le footballeur yougoslave de l’année 1976. Seul lui aura manqué un titre international en coupe d’Europe ou avec la sélection, mais à cette époque que ce soit la sélection ou les clubs yougoslaves, on peut dire qu’ils sont comparables à leurs homologues français, ils jouent bien mais ne gagnent jamais rien
SURJAK est depuis 2007 le directeur général de l’Hajduk Split. 


3 commentaires:

  1. Surjak et Zico n'ont jamais joué ensemble à l'Udinese, à l'époque les equipes italienne pouvait avoir seulement deux etrangers, et Surjak fut sacrifié pour permettre l'arrivé de Zico.

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  2. D'où les tensions de vestiaires entre Edinho, Zico et Surjak

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  3. Merci Alex pour ce mémo fort pêchu sur le Surjak ! J'ignore si tu as rapporté cet évènement sur "l'illustrissime" OSP, mais dans la série des joueurs yougoslaves en D1, je me rappelle l'interview maudite en 81 de Thierry Rolland pour ONZE, lorsqu'il avait échangé les gants avec Pantelic pour une séance de péno (quelle drôle d'idée !!), et que Pantelic avait malencontreusement fracturé le poignet du brave Thierry Roland, et ce, à sa 1ère tentative. J'étais resté stupéfait devant les photos où le célèbre journaliste, gaulé commme un coucou anémique, tentait de rester stoïque face au photographe alors que nous devinions, de par un léger rictus, son envie d'hurler :" Monsieur Pantelic, vous êtes un salaud !!!".... :)

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