Paninomorphologie - Matthias SAMMER

"Le Baron Rouge"

Matthias SAMMER prend sa première licence au TSG Gröditz, puis rejoint ensuite le SC Einheit Dresde avant de filer au Dynamo Dresde, l’un des clubs phare d’Allemagne de l’Est. Les débuts sont difficiles pour Matthias, 18 ans, qui doit subir l’hostilité de ses propres supporters puisque son entraineur n’est autre que son propre père, l’ancien international Klaus SAMMER, et que les fans du Dynamo voit Matthias comme le ptit fiston protégé et pistonné. Mais Matthias SAMMER va vite faire taire ses détracteurs et se révéler très précoce et s’impose comme un titulaire indiscutable seulement un an après ses débuts et en toute logique, il connait les honneurs de la sélection à 19 ans et 1 mois, pour la petite histoire face l’équipe de France alors entrainée pas un certain Platini. En 4 ans il comptera 26 sélections pour 6 buts. Avec le Dynamo il remportera le championnat de RDA en 1989 et 1990. Ces 2 saisons seront ces dernières en Allemagne de l'Est car avec la chute du mur de Berlin, l'Allemagne est unifiée.

Le 1er "OSSI" a joué avec l'Allemagne

En 1990, bien que la réunification fût officielle après la Coupe du Monde 1990, la fédération de football allemande désire prendre le rouquin en vue du mondial italien puisque la frontière entre les deux pays n’est plus qu’artificielle. Toutefois, la question est tranchée via ses matchs de qualifications disputés pour la RDA dans l’année 1989 : il ne peut donc pas porter le maillot de l’Allemagne unifiée et c’est donc la seule RFA qui se présente à la coupe du monde, qu’elle remportera.
Une dernière saison 1990/91 est disputée dans l’ex-RDA, le temps de préparer une Bundesliga unifiée (exceptionnellement à 20 clubs) mais comme beaucoup de « Ossis » (Allemands de l'Est), Sammer part pour le championnat de RFA et rejoint le VfB Stuttgart. Durant sa première saison, il dispute également son dernier match avec la RDA (2-0 à Bruxelles contre la Belgique) où le milieu de terrain inscrit les deux derniers buts de la RDA. Ensuite, il devient le premier Allemand de l’Est d’une Nationalmannschaft unifiée lors d’une victoire 4-0 face à la Suisse.

Toujours placé milieu de terrain comme meneur, Sammer termine 6e lors de sa première saison avec le club souabe puis remporte le titre l’année suivante en 1992. Sur les deux éditions, il y inscrit 20 buts. Vice-champion à l’Euro 92, il quitte dès lors le club de Christoph Daum pour le Calcio, comme la plupart des internationaux allemands de son époque. Il ne s'imposera pas à l’Inter de Milan et retournera en Allemagne, au Borussia Dortmund où il écrira les plus belles pages de sa carrière. Patron du milieu de terrain le grand roux est différent du joueur qu'était son père. Moins physique, il rend 12 cm de moins que son paternel, il est l'organisateur de toutes les équipes où il a évolué, de ce fait il est destiné, comme la plupart grands joueurs allemands à migrer vers le poste de libéro.

C'est Ottmar Hitzfeld qui l'installera à ce poste, ce qui lui coute son temps de jeu à la coupe du monde 1994, Berti VOGTS, alors le sélectionneur de la Nationalmannschaft lui préfère alors Matthaus à ce poste. Cependant SAMMER va réussir à s'imposer, tout d’abord avec le Borussia, à ce poste comme la nouvelle référence mondiale. Sammer, à 27 ans, arrive véritablement à maturité. Devenu un véritable électron libre entre l’attaque et la défense, il supplée Andreas Möller dans l’organisation du jeu et est le grand artisan du titre obtenu en 1995 où il est élu Meilleur joueur allemand de l’année. Ses infiltrations de la seconde ligne et ses nombreuses passes décisives ainsi que ses talents d'organisateur en font la nouvelle star du football allemand. Comparé à son illustre prédécesseur, Franz Beckenbauer, il est surnommé « le Kaiser de Dortmund » mais la ville de la Ruhr, l’appelle déjà depuis longtemps « der Roter Baron », le Baron Rouge (dû à sa chevelure).

En 1996 il conduit l'Allemagne au succès (le dernier en date) à l'Euro anglais et la consécration est totale en décembre de la même année où il remporte le Ballon d'OR. SAMMER est à son apogée, la saison suivante le Borussia DORTMUND remporte la Ligue des Champions. Le club de la Rhur domine la Juventus de ZIDANE 3-1 en finale. Après, les blessures éloigneront petit à petit le baron rouge des terrains et il terminera sa carrière comme entraineur-joueur en se fixant de plus en plus sur le banc de touche pour ne devenir qu'entraineur, encore une fois comme son père.

En revanche aujourd’hui on a du mal à l’appeler encore le baron rouge !


4 commentaires:

  1. Ce bon vieux Matthias!
    Le délire de l'Inter c’était de faire comme à Milan AC avec les néerlandais?

    PS: Alexis Lalas vieux ressemble à Sammer jeune...Sammer vieux ressemble au jeune Jeremy Matthieu lol

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  2. L'Inter avait été champion en 1989 avec on trio allemand Matthaus, Brehme, Klinsmann, devant le Milan des Hollandais et le Napoli des sud américains, à cette époque le calcio était sans conteste le meilleur championnat au monde

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  3. Ouais, desfois je suis peu nostalgique de ce bon vieux Calcio à seize équipes...certes élitiste, mais pardon, quelle série en Coupes d'Europe !
    Y'avait aussi Elkjaer-Larsen qui n'avait pas fait semblant d'être bon dans les mid-80's. Avec Vérone en plus, c'est pas rien.

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  4. J'en ai oublié le principal...ce Matthias, quel personnage !
    Je regrette d'avoir raté l'Euro 96, j'aurais eu la chance de le voir au top. Quel gâchis ce genou...comme avait dit Vogts au printemps 98 : "je l'attendrai jusqu'à la minute limite pour donner la compo de l'Allemagne". Bien dit, Berti. Sûr qu'il aurait pas été de trop contre les diables Croates, hein ?

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