Les trésors de la D2 : Wlodzimierz LUBANSKI

Et oui celui qu’on surnommait le Pelé blanc (voir les sujets sur Wlodzimierz LUBANSKI le maudit et Lokeren 1982) a joué en France et en D2. Tout d’abord à Valenciennes puis en Bretagne à Quimper. Comme on le disait sur le sujet du KSC Lokeren 1982, LUBANSKI se faisait vieux et lui-même raconte, en fin de contrat à la fin de cette saison explique les choix qu’il lui restait : « Il me restait 3 solutions : 1° Arrêter de jouer tout simplement. 2° M’occuper durant 3 ans des jeunes à Lokeren, comme on me l’avait suggéré moyennant des conditions plus que correctes. 3° Continuer ma vie de footballeur durant quelque temps encore. Si j’ai choisi la dernière solution, c’est uniquement parce que je me sentais parfaitement bien physiquement ». Mon avis est que 3 ans sans joueur entre 1974 et 1977 lui ont laissé des fourmis dans les jambes à Wlodek (voir le sujet sur Wlodzimierz LUBANSKI). Donc pour la saison 1982-83 Lubanski signe en France chez Valenciennes mais ne déménage pas et reste habiter à Lokeren où il a ses attaches et un commerce, il est l’heureux propriétaire d’un débit de boissons « le pénalty » qu’il laisse exploiter par un gérant. Conscient qu’il était moins rapide qu’avant il a préféré signer dans un club de seconde division en France plutôt qu’en Belgique, car il avouera : « Plusieurs clubs de division 2 en Belgique m’avaient fait un appel du pied pour devenir entraineur ou entraineur joueur. Mais cela je ne ferais jamais en Belgique. Je dois trop à Lokeren et j’ai l’impression que ce serait un peu trahir mon seul club belge en allant joueur ailleurs en Belgique » Comme quoi on peut être un grand monsieur sur et en dehors du terrain.

Wlodzimierz LUBANSKI choisira Valenciennes car le club à l’époque est entrainé par un des ses anciens coéquipiers à Gornik Zabrze, Erwin WILCZEK : « J’ai accepté Valenciennes pour plusieurs motifs. La première, les conditions financières étaient intéressantes. 2° je pouvais rester habiter à Lokeren. 3° j’y retrouvais une ambiance sympathique ainsi que plusieurs compatriotes ». Bien sûr un joueur de sa trempe se ballade dans notre modeste 2ème division. A la trêve il a déjà inscrit 17 buts ! Mais le club connait de grosses difficultés financières et est obligés de se séparer de certains joueurs, LUBANSKI le plus gros salaire de l’équipe a failli être dans la charrette mais son rendement lui donne un répit. Au fait dans la charrette il y avait un certain Francis GILLOT. LUBANSKI sur son contrat finalement conservé et sur la mise à l’écart des jeunes joueurs et de son ami entraineur : « hélas je n’y peux rien. Et si pour moi tout s’est finalement arrangé, je suis particulièrement peiné que des garçons tels que Gillot ou Hasan ainsi que mon ami Wilczek aient été remerciés. C’est grave pout tout le monde car nous voilà avec une équipe quantitativement limitée. Valenciennes avait l’ambition de remonter el courant au plus vite et je crois qu’il en était capable. Mais a-t-il encore le droit de caresser les mêmes ambitions ? »

V.A finira finalement 3ème du groupe A et échouera donc à une place des barrages, LUBANSKI avec ses 27 buts en 31 matchs a montré qu’à 36 ans il en avait encore dans les chaussettes par contre il ne pouvait plus rester dans le club nordiste. Pour des raisons obscures et contractuelles, LUBANSKI ne s’entrainait qu’ne fois par semaine à Valenciennes et le reste du temps devait faire des exercices individuels à Lokeren. Dans ces conditions Wlodeck choisi la douceur du Finistère et son climat chaleureux en répondant au projet sportif de Quimper. Après une première saison relativement modeste de la part du polonais, sa carrière évolue lors de la saison 84-85, le Stade Quimpérois va mal et Pierre Pernez, le président, décide de remplacer son entraineur, Jacky Castellan, par Wlodzimierz Lubanski ... l'été suivant, le polonais doit quitter Quimper et le président s'explique : « c'est un gentleman du football et il nous laissera un souvenir impérissable. Mais si on voulait le garder, il fallait lui trouver un prête-nom et nous n'en n'avons pas les moyens. Vous savez, en Pologne, c'est un demi-dieu. Je crois que c'est Boniek qui a dit cela .... »
Mais LUBANSKI ne fera pas carrière au poste d’entraineur, il s’aperçoit rapidement que ce métier n’est pas fait pour lui et Il retourne donc s’installer en Belgique pour devenir agent de joueur, métier qu’il exerce toujours actuellement. Lors du jubilé de l’UEFA, chaque pays doit choisir son meilleur joueur des 50 dernières années. C’est Wlodzimierz Lubanski qui est choisit par la Pologne. Une récompense amplement méritée pour ce joueur peut être le plus doué du football polonais mais également le plus malchanceux.

P.S : un grand merci aux gars du forum Foot Nostalgie, pour les docs et les citations.

Re P.S : Voilà ce que je viens de trouver, Wlodzimierz LUBANSKI entraineur du Racing club de Malines en 1986, juste avant qu'il arête et devienne agent de joueur :

3 commentaires:

  1. mon cousin breton m'a dit qu'il avait laissé un bon souvenir sur quimper !!!

    bizarrement, ici dans le nord (tere d'acceuil des polonais), tout en discutant autour de moi, peu de monde s'en souvient, un beau joueur pourtant ...

    bonne fin de journée alex !!!

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  2. Je me souviens de lui sous le maillot Quimperois,certainement le meilleur attaquant passé au Stade Q (avec Langers et Monckzuk) dans les années 80.

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