Qui se souvient de Laurie CUNNINGHAM ?

Laurie CUNNINGHAM a été l’ailier gauche de l’Olympique de Marseille lors de la saison 1984-85, mais connaissez vous son histoire avant son arrivée sur la Canebière ?
Laurie CUNNINGHAM, est né à Londres de parents jamaïcains et débute, logiquement, sa carrière dans sa ville natale vu que ce ne sont pas les clubs qui manquent. Mais Laurie CUNNINGHAM n’intègre pas le club le plus prestigieux de la capitale britannique puisqu’il fait ses armes à Leyton Orient. A 18 ans il devient professionnel et se fait remarquer par un club de première division : West Bromwich Albion, club de la ville de Birmigham. Le club joue les premiers rôles en Angleterre et participe à la coupe d’Europe, CUNNIGHAM évolue avec Bryan ROBSON par exemple et sur son aile gauche, il affole les défenseurs d’Angleterre et du continent. Bien sûr ses prestations sont remarqué par le sélectionneur espoir (moins de 21 ans) qui le convoque face à l’Ecosse. Ce match espoir rentrera dans l’histoire car, Laurie CUNNINGHAM sera le premier joueur de couleur à joué pour l’équipe aux trois lions en moins de 21 ans. 6 mois plus tard, le 23 mai 1979, CUNNIGHAM écrit définitivement l’histoire en jouant avec l’équipe A d’Angleterre un match amical face au Pays de Galles. Sa première Cap est également la première pour un joueur de couleur avec l’équipe d’Angleterre.

Cette saison 1978-79 est prolifique pour Laurie CUNNINGHAM, il honore 3 sélections entre mai et juin, et attire l’attention des recruteurs du Réal de Madrid. Pour presque un million de livres (une indemnité de transfert très importante à l’époque, comparée par exemple à celle de Deyna lorsqu’il arriva à Manchester City à la même époque : voir l’article sur le Général DEYNA), CUNNIGHAM débarque dans la capitale espagnole suite surtout à ses prestations virevoltantes en coupe d’Europe face au FC Valence. Laurie CUNNINGHAM impressionne dès son arrivée à Santiago BERNABEU, réalisant un doublé face à ce même FC Valence pour son premier match. Puis, toujours dans sa première saison, il s’illustre lors des 2 classicos, au match aller face au Barça, il plante un pion et les merengue s’imposent 3-2. Au retour c’est un festival, Laurie CUNNINGHAM écœure les défenseurs blaugranas, le Réal s’impose 2-0 en Catalogne et CUNNIGHAM reçoit les applaudissements du Camp Nou lorsqu’il est remplacé, c’est dire la hauteur de sa prestation.

Le Réal réalise le doublé coupe-championnat et échoue de peu en coupe d’Europe des clubs champions. Pourtant le Réal a fait bonne impression jusqu’au ½ finale de la coupe D’Europe aux grandes oreilles, en sortant le Levski Sofia, le FC Porto et les Celtics de Glasgow. En ½ finale, ils affrontent Hambourg et l’emporte 2-0 à l’aller à Bernabeu mais se font laminer 5-1 en Allemagne, le seul faux pas de la saison les prive de tenter le triplé historique. Cependant pour CUNNINGHAM, à qui tout sourit, va voir la chance tournée et rencontré une amie fidèle appelé : scoumoune.
Tout d’abord ça commence avec la sélection, alors que Laurie CUNNINGHAM est un des meilleurs joueurs d’Europe il n’est pas convoqué pour l’Euro 80 en Italie. Excuse du sélectionneur anglais : Il n’a pas réussi à le joindre à cause du décalage horaire. Celle là même Domenech n’avait pas osé la faire !! Surtout que c’est connu qu’il y a plus de 12 heures de décalage entre Londres et Madrid !! CUNNINGHAM a peut être été le premier joueur black en sélection d’Angleterre mais il avait encore beaucoup de murs à franchir, hélas son amie scoumoune ne vas pas l’aider

Le transfert de CUNNIGHAM à Madrid
En effet la saison suivante ne sera pas du même tonneau pour Laurie CUNNINGHAM avec le Réal. En Novembre 1980, lors d’un match face au Betis il se blesse au pied et commence une longue série de blessures qui vont l’éloigner des terrains et surtout de son niveau de jeu « extra-terrestre ». La blessure au pied l’éloigne un an des terrains, cette longévité exceptionnellement longue conjugué à toutes celles qui vont suivre, peuvent amener à la réflexion que peut être CUNNINGHAM souffrait de la maladie des os de verres ? L’autre théorie avancé par les médias espagnols serait que CUNNINGHAM passe son temps de rééducation dans les boites de nuits madrilènes et qu’à danser sur les tables jusqu’à 7 h du matin n’aide pas à la cicatrisation (théorie qui tient debout aussi)

En tout cas lors des 3 exercices suivant il n’a très peu l’occasion de jouer avec le Réal qui le prête à Manchester. Mais chez les Red Devils, CUNNINGHAM ne retrouve pas son niveau. Il est transféré au Sporting de Gijon mais sans plus de succès. Et là c’est l’OM qui va sentir le bon coup et mettre à la relance l’ancienne vedette anglaise. Laurie CUNNINGHAM débarque donc sur la Canebière à l’été 1984 dans une France du football en euphorie et une ville aussi. L’OM retrouve la première division grâce à ses minots (voir l’article sur José Anigo). Les dirigeants font confiance à cette équipe de « minots » qui a su reconquérir le Vélodrome après bien des années noires à la fin des années 70 et ont décidés de recruter un grand joueur devant (tradition marseillaise d’avoir des grands attaquants) et de grand joueur c’est notre anglais. La saison est longue et laborieuse pour l’OM, GRANSART l’homme qui avait fait remonter les « minots » en 1ère division est très vite remercié et remplacé par Pierre CAHUZAC, entraineur bastais qui avait emmené le sporting en finale de la coupe d’Europe (voir l’article sur Bastia-Torino 1977). Mais il ne fera pas mieux que GRANSART et l’OM termine 17ème et sauve sa peau pour 2 petits points. 

Debouts :Cunningham, Rubio, Flak, Lopez, Anigo, Levy
Assis : Zanon, Pascal, Francini, Bade, Zenier
CUNNIGHAM joue 30 matchs ce qui est vraiment bien pour lui et marque 8 buts mais il est très loin du niveau de ses jeunes années, s’en suit une valse des clubs entre l’Angleterre et l’Espagne. En 1988-89 il retourne au Rayo Vallecano (après un premier passage en 86-87 dans le club de la banlieue madrilène). Le club végète en D2, CUNNINGHAM aussi lorsque sa vieille compagne madame Scoumoune va se rappeler à son bon souvenir. Le 15 juillet 1989 sa voiture quitte la route dans raison apparente diront les enquêteurs, CUNNINGHAM était au volant, il ne s’en sortira pas. Il n’avait que 33 ans, une femme et un petit garçon.


7 commentaires:

  1. Oh oui, je m'en souviens, j'avais fait l'album à l'époque et pour moi c'etait une vedette !!!
    Il était arrivé avec Chen la ling,un hollandais, et les lensois bade et flak !!!

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  2. Petite précision, il s'agit bien du 1er black à avoir joué un match officiel avec l'équipe d'Angleterre. Mais pour ce qui concerne les rencontres amicales, le 1er a été, quelques mois avant, Viv Anderson, le latéral de Forest, 2 fois vainqueur de feu la Coupe des Clubs Champions ? Excellent article Alex (comme d'hab') et bel hommage !

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  3. Lanzada j'adore tes interventions, en plus j'ai hésité à causer de Viv Anderson et pas besoin car tu le fais !!
    Merci à toi et merci aussi à Cédric de ta participation active!

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  4. Je connaissais Ritchie Cunningham , mais aucun rapport ...

    Cedric va bientôt être le champion de ton blog ...

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  5. Lanzada a raison concernant Viv Anderson ! il a aussi raison en disant que ton article comme d'habitude est excellent !!!!

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  6. une super photo
    http://medias.lequipe.fr/img-eqmag-jpg/-strong-laurie-cunningham-marseille-strong-br-ailier-gauche-de-l-om-lors-de-la-saison-1984-85/1500000000217789/0:0,811:533-966-0-75/b6a40.jpg

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