Olympique Lyonnais 1976

Dans le fil rouge de l'année 1976, aujourd'hui on fait escale entre Rhône et Saône. Cet OL en la fin des années 70 est déconcertant, enchainant les bonnes saisons et les très mauvaises.Capable d'aller chatouiller les verts et les canaris qui dominent le foot français sur une saison et flirter avec la relégation lors de l'exercice suivant. La saison 1975-76 traduit bien cette inconstance, alors que le club termine la saison 1974-75 à une très prometteuse 3ème place, les co-équipiers du capitaine Domenech, démarre fort la saison 1975-76 pour s'écrouler totalement en seconde partie de championnat et évitant le pire de peu. L'OL est 2ème du championnat de la 2ème à la 12ème journée puis enchaine une incroyable descente aux enfers, le club chute à la 17ème place à l'avant dernière journée. dernier non reléguable, les lyonnais l'emportent à Gerland face à Troyes lors de la dernière journée pour sauver leur peau.
Ce scénario était difficile à prévoir tant l'effectif de l'OL laissait entrevoir de belles promesses à l'aube de cette saison 75-76. Outre un effectif peuplé de moustachus voulant singer "l'impitoyable" (ce sont les mots de l'éditeur Panini) capitaine Raymond DOMENECH, cet effectif est un riche mélange de jeunes crus du clubs et d'internationaux confirmés. Vallette, Domenech et Lacombe d'un côté et de l'autre Jodar, Maneiro et Chiesa. Et pourtant la saison de l'OL débute bien, en coupe d'Europe, les lyonnais battent une des meilleures équipes d'Europe, le FC Bruges (voir l'article sur Bruges 1976) et enchaine les belles prestations en championnat (victoire 4-1 à Nancy, 3-2 à Nantes et des beaux succès à Gerland : 2-1 face à Strasbourg ou 4-1 face à Monaco). Mais l'OL connait un gros revers en coupe d'Europe, défaite 3-0 à Bruges et à partir de là l'équipe va s'effriter, seul Serge Chiesa arrivera à maintenir la tête hors des flots.

L'OL hors course en championnat, le club se tourne alors vers sa spécialité depuis quelques années : La coupe de France. Au 1er tour les gones passent un petit 9-0 à Saint Symphorien, puis éliminent Brest, Lille (6-0 sur les 2 matchs), PSG et Metz. Mais l'OL chute face à l'OM en finale 2-0 et loupe donc totalement sa saison. Cet OL version 75-76 rappelle étrangement celui de Claude PUEL incapable de battre Arles-Avignon une semaine après avoir passé 3 buts au LOSC une des meilleures formations du championnat.
 Cette fin de saison chaotique vaudra à Aimé MIGNOT sa tête et sera remplacé la saison suivante par un jeune entraineur : Aimé JACQUET mais ceci est une autre histoire.

Aime MIGNOT
Ancien joueur professionnel à Lyon et à Aix en Provence au poste d’arrière latéral. Devenu entraineur, est pour la huitième saison responsable technique de l’équipe professionnelle de l’OL. Travailleur, réfléchi, consciencieux.
Jean-Claude CHEMIER
Gardien de but. Formé au club. A débuté en équipe première en 1975-76. Adroit, vif, inspiré.
Robert VALETTE
Défenseur. Formé à Lyon. Footballeur ardent, solide combatif, aimant défendre et attaquer.
Patrick BALDASSARA
Défenseur. Formé à Lyon. S’est imposé rapidement par son sérieux et son tempérament.
Raymond DOMENECH
Défenseur. N’a joué qu’à l’OL. Arrière latéral impitoyable. 3 sélections en équipe de France.
Voir la saga Domenech sur OSP :
Ljubomir MIHAJLOVIC
Arrière central plein d’expérience et d’autorité. International yougoslave.
Guy GARRIGUES
A fait l’essentiel de sa carrière comme arrière latéral au Red Star. A Lyon depuis 1975. International A
Jean-Paul BERNAD
Demi ou attaquant. Formé à l’OL. Joueur adroit, vif capable d’attaquer et de défendre.
Robert CACCHIONI
Défenseur ou demi, formé à Lyon, d’origine italienne. Solide, opiniâtre, excellent sur l’homme
Jean-François JODAR
Défenseur ou demi vient de Reims. Joueur vif, clairvoyant, complet. 6 sélections en équipe de France.
Ildo MANEIRO
Milieu de terrain. Vient du Nacional de Montévidéo. Demi au tempérament défensif, rugueux, opiniâtre.
Bernard LACOMBE
Avant-centre. Formé au club. Attaquant rapide, habile percutant mais fragile. 4 sélections en équipe de France en 1973 et 1974.
Michel MAILLARD
Avant-centre. Formé au club. International amateur et espoir. De réelles qualités de vivacité et de précision.
Yves DELESTRE
Attaquant. International amateur lorsqu’il jouait à Châteauroux. Encore stagiaire. Formé au Red Star.
Yves MARIOT
Ailier gauche. A joué à Sedan et à Nancy. Rapide, engagé, insaisissable. Une sélection en équipe de France.
Serge CHIESA
Attaquant. Un des joueurs les plus doués de sa génération. 12 sélections en équipe de France. (Chiesa, arrêtera sa carrière en équipe de France très tôt car il n'acceptait pas d'être séparés de sa famille pendant les déplacements des bleus, surtout le fait que ces convocations n'étaient que très peu rémunérées et donc pour lui ne comblaient pas la pénibilité d'être séparé de sa famille, un choix qui alimentait alors vivement la polémique à l'époque et qui l'a privé d'une reconnaissance qu'il aurait mérité)

4 commentaires:

  1. Ce qui m'a toujours étonné c'est qu'il aura fallut attendre les années 2000 pr que l'OL se forge un palmarès !! Toujours un énorme potentiel au fil des saisons mais sans résultats probants !!
    Chouette article !! (j'aime quand on cite le FC Bruges même si ce n'est pas positif pr les flandriens !! héhé)

    ps: excellent mini débat sur les maillots hier sur FB !!

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  2. Avant les années 2000 l'OL avait gagné 3 coupes de France et fait plusieurs finales. On disait de Lyon que c'était une équipe de coupe. Les lyonnais ont même fait une demi finale de coupe des coupes face au Sporting du Portugal en 1963 : 0-0 à Gerland et 1-1 à Lisbonne mais à l'époque la règle du but à l'extérieur n'existe pas et l'OL joue un match d'appui qu'il perd et ne dispute pas la finale...des regrets quand on connait la règle aujourd'hui.
    Mais dans les années 70 l'OL avait une très bonne génération hélas dans l'ombre des deux géants St-Etienne et Nantes, l'OL n'a pas pu gagner ce championnat qui lui manquait tant dans son palmarès. Et puis quand les verts et les canaris ont connu une baisse de régime, Lyon lui a connu des crises financières et a été obligé de vendre ses joueurs et de sans cesse lancer des jeunes (qui revendaient très tôt aussi). Avec ce régime, l'OL filait inexorablement vers la descente. Ce qu'il fit en 83-84 et ne remonta qu'en 88-89.

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  3. Voila des précisions "historiques" bien interessantes !! Oui le club a souvent été ds l'ombre des ténors à chaque époque (que ce soit Reims, l'Asse, Nantes ou l'OM) ce qui faisait "tache" pour le club d'une ville si imoortante et avec un grand potentiel !!
    Je me souviens d'un reportage dans un Onze des 80ies ou ils évoquaient le derby face à St Etienne...en D2 !!

    Bon croisons les doigts, faisons des noeuds ds les mouchoirs et prions saints Pelé et Diego (les dieux du foot évidemment) et attendons 16h17 (la coupe du monde en Belgique...un rêve de gosse!!!!)

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  4. Héhé !!Je ferais une pause pour voir ça aussi.
    Je me souviens de ce reportage sur le derby en D2 !

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