Nîmes, Grandeur et décadence chapitre 2

Nîmes vient e finir la saison 1991/92 à une peu glorieuse 15ème place au vu de son effectif (Voir le chapitre 1 de Nîmes : Grandeur et décadence).
Canto es parti avec pertes et fracas du Gard, les piliers de la défense Ayache et Bracigliano sont partis respirer un air plus pur et au milieu Arpininon a quitté le Gard et Bernardet est plus proche de la fin que jamais.
MEZY, qui cumule toutes les fonctions au club quasiment depuis quelques mois ne veut plus joueur au roi Ubu et convainc Léonce LAVAGNE de venir diriger ce navire qui tangue. Lavagne a fait ses preuves pendant des années avec Alès en maintenant le club professionnel avec des petits moyens.
Pour renforcer sa défense MEZY fait jouer sa fibre et ses relations et réussit un énorme coup en allant chercher Laurent BLANC à Naples (voir l'article sur Laurent BLANC à Naples) pour remplacer AYACHE et Franck LUCCHESI à Montpellier pour pallier le départ de Bracigliano.
Devant il doit trouver un attaquant pour remplacer CANTONA (pas facile comme tâche), MEZY jette son dévolu sur Didier MONCZUK, attaquant prolifique de Strasbourg en seconde division (72 buts en championnats lors des 3 dernières saisons tout de même) mais qui n’a pas réussi à faire ses preuves au sein de l’élite lors de son passage à Auxerre.

L’effectif avec une charnière centrale Blanc-Cuciuffo a tout de même une sacrée allure. En outre avec ces joueurs aguerris à la division 1 comme Catalano, Lemoult ou Vercruysse on peut croire que cette équipe va dégager plus de maturité et qu’ne certaine stabilité s’est installé, il n’en est rien et c’est Didier MONCZUK, à la fin de sa carrière qui va décrire l’ambiance du vestiaire à son arrivée, plus proche de celle des arènes que d’un vestiaire de foot ! : «Je repars en D1 à Nîmes mais c’est un fiasco. L’ambiance dans le groupe est très mauvaise dès le début. Il se passait des choses incroyables : des problèmes de racisme, des joueurs qui ne se supportaient pas… »
Bien sûr cette ambiance délétère se ressent sur le terrain et Nîmes ^prend un départ plus que catastrophique !! Pas une victoire lors des 11 premières journées : 7 points seulement pris sur 33, les crocodiles végètent à la 19ème place. Mais vu la qualité de l’effectif on se dit qu’il faut juste que Lavagne trouve la bonne solution et les nîmois repartiront de l’avant. Lors de la 12ème journée, le 24 octobre 92 Nîmes accueille Valenciennes et remporte la première victoire de sa saison (fin octobre tout de même), les crocodiles lancent enfin leur saison une semaine avant de se rendre au Parc des Princes pour affronter l’un des grands favoris de ce championnat le PSG des Valdo, Ricardo, Ginola et Weah… Et Nîmes va l’emporter 3-2 au Parc avec des éclaires de génie, comme ce but de Vercruysse qui permettait aux nîmois de revenir à 1-1 partout :


Quel but, quel joueur ce Vercruysse (on en reparlera sur ce blog). A ce moment de la saison on se dit que Nîmes va dérouler et montrer son vrai visage, c’est que les crocodiles vont faire mais ce n’est pas ce visage qu’on attendait et il fera bien couler des larmes aux supporters gardois. Après le coup d’éclat au Parc, Nîmes réalise une incroyable série de 20 matchs sans victoires avec pas moins de 12 défaites ( 8 points sur 60 possibles, pas mal ??). Le club réagit avec une victoire chez une autre équipe mal en point, l’Olympique Lyonnais de Raymond DOMENECH (16ème au classement) avant de reprendre leur chute en avant, avec 4 défaites lors des 5 dernières journées. Mais à ce moment là ça fait un bail que MEZY à virer LAVAGNE pur revenir une fois de plus sur le banc d’entraineur et de terni des propos très durs sur cette saison cauchemardesque ! 

Dès le mois de mars après une pitoyable élimination en coupe de France face à Créteil, alors pensionnaire çà l’étage inférieur MEZY déclare : " c'est la continuité du championnat. En tant que joueur, j'ai connu beaucoup de bonheur, mais comme entraineur, je connais l'enfer. J'ai l'impression, au fil des matchs, de voir mourir mon équipe. A moins d'un miracle ...."
Le miracle n’aura jamais lieu et Nîmes finira bon dernier avec seulement 3 victoires en championnat et un bilan de 22 points
Le club repart en D2 et MEZY croit encore en son projet et à la place des crocodiles en première division : "Reconstruire, ça signifie travailler avec des jeunes présents, encadrés par des joueurs expérimentés bien choisis. A Nimes, cette mission est forcément grisante. Car tu sens que tu peux connaitre de très grands moments. Dans d'autres clubs, tu sais que même si ça marche, ça s'arrêtera un jour. Ici, si l'équipe tourne, ils sont 20000 aux Costières à chaque match. Nimes est faite pour la Division 1, c'est incontestable. Le style ne variera pas pour que les joueurs s'imprègnent complètement des couleurs du club et pour que Nimes redevienne une grande famille "
Nîmes n’a toujours pas retrouver l’élite depuis et à même chuter en national, se contentant d’exploit en coupe de France. Et si la saison dernière l’équipe du Gard à flirter toute la saison avec la 3ème place synonyme d’accession en ligue 1, le club s’est effondré en fin de saison et continue sur sa « mauvaise » lancée en cette saison 2010-2011.

Voici l’effectif des crocodiles 1992/93, difficile d’imaginer que cette équipe (avec 2 champions du monde) est été une des pires de l’histoire du championnat de France !!

Lionel PEREZ
Laurent BLANC
José Luis CUCIUFFO
Gilles LECLERC
Franck LUCCHESI
Dusan TITTEL
Michel CATALANO
Jean-Claude LEMOULT
Philippe MAZZUCCHETTI
Philippe VERCRUYSSE
Didier MONCZUK
Bruno PABOIS
Christophe BUFFAT

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