Inter de Milan - FC Nantes 1986

Partie 2 : en coupe de l'UEFA 1985/86

Le match aller

5 ans après leur dernière confrontations, nantais et milanais se retrouvent en 1/4 de finale de l'UEFA. Les nantais après un départ raté (défaite en Islande pour le 1er match face à Reyjkavik 2-1) passent un automne de rêve. Les canaris lavent l'affront islandais en balayant Reyjkavik 3-0 au retour, puis en 1/16e de finale ils balayent le Partizan de Belgrade 4-0 à la Beaujoire après un bon nul ramener à l'aller 1-1 en Yougoslavie. En 1/8è ils rencontrent les terribles joueurs du Spartak de Moscou de Rinat DASSAEV. Les nantais vont réaliser l'exploit d'aller gagner à Moscou (0-1) à l'aller et assure la qualification à la Beaujoire. Les hommes de Suaudeau vont passer l'hiver en sachant qu'il reviendront sur les pelouses européennes au printemps.

Seulement en 1986 la vague de froid frappe la France, les matchs sont annulés un par un et les nantais ont choisi le soleil de Dakar pour leur stage de reprise, de retour en France le jeu des canaris est grippé. Le mois de Mars arrive et Nantes n'a remporté qu'un seul match depuis la trêve (1-0 face au Havre) et a connu une élimination peu glorieuse face à Limoges en coupe de France. Le 05 mars c'est une équipe en manque de confiance qui débarque à San Siro. Mais les nantais peuvent se dire que les nerazzuris sont aussi mal lotis, le club lombard est en manque de forme et subit un cinglant 3-1 face à la Roma le dimanche précédent. la rencontre. Deux hommes subissent les foudres des tiffosi : Fanna la recrue de Vérone et Tardelli le champion du monde. C'est deux là avec le diable d'Altobelli vont faire vivre l'enfer aux nantais. Une classe au-dessus l'Inter domine les débats et inflige une lourde correction, un 3-0 quasiment synonyme d'élimination,. Voici les 3 buts milanais signés : Altobelli, Tardelli et Rummenigge



Le match retour

Le retour ne doit être qu'une simple formalité, ce sera un match de légende à l'issue dramatique !
DER ZAKARIAN sonne le vent de la révolte et dès la 8ème minute il ouvre le score, la Beaujoire bout et sent que ses protégés sont capables de l'exploit. Mais ce diable d'Altobelli inscrit un but incroyable à la demi-heure de jeu, un retourné de renard des surfaces, seul au milieu de la défense nantaise il condamne les canaris du moins c'est ce qu'on pense sur le moment. Mais les nantais se libèrent alors et lâchent les chevaux !! C'est un raz de marée jaune qui souffle sur les cages de Zenga. A la 36ème minute Hallilodzic sur péno redonne l'avantage aux nantais et le formidable Yvon LE ROUX (voir article sur cet immense joueur : Yvon LE ROUX) porte le score à 3-1 à la 41ème. 

A la mi-temps tout le monde croit à l'exploit, les nantais doivent inscrire 2 buts et au vu de la 1ère mi-temps ce scénario est tout à fait envisageable. Mais en face ce sont des italiens et ceux de l'inter plus que les autres ont cette culture pour conserver un score, truquer un match et poser un rideau d'acier sur le terrain. Et au retour du vestiaire Fanna baisse le rideau sur William AYACHE, véritable attentat, malheureusement alors que l'Italien doit recevoir un rouge le fougueux Der Zakarian se mue en justicier et frappe Fanna., résultat le nantais est expulsé et l'italien reste sur le terrain. Le français bouillant depuis le coup d'envoi n'a pas maitrisé ses émotions tandis que les italiens font preuve de métier, tel qu'on le connait. Le jeu reprend et moins d'une minute après sur un long ballon aérien José TOURE se détend et retombe au sol, il ne se relèvera jamais, ruptures des ligaments croisé et adieu la coupe du monde au Mexique (voir l'article sur la blessure et la fin de carrière pathétique de José TOURE dans l'article sur les ratés Panini). 

Le sort s'acharne sur les nantais qui 2 minutes plus tard se font sanctionnés d'un péno que l'Irlandais Brady transforme. En 6 minutes les nantais ont tout perdu et l'égalisation d'Altobelli est anecdotique en toute fin de match.
Cette confrontation est bien synonyme de l'écart entre les clubs français et italiens à l'époque. La démonstration nantaise pendant la 1ère heure de jeu montre bien la supériorité du jeu à la natnaise sur le catennacio de l'Inter mais les clubs français ne savent pas gérer les qualifications en match aller-retour, le trouage au match aller le confirme. Enfin les français ne savent pas truquer un match, faire déjouer un adversaire. 

Les français en partant massivement dans les années 90 dans le calcio apprendront tout ça  (voir interview d'Oumar DIENG où il décrit, comment à la Sampdoria on lui a appris à faire des fautes invisibles). Néanmoins dans les années 80, malgré une domination dans le jeu le résultat est toujours le même : ce sont les italiens qui passent !
Voici les buts du match retour et la blessure de José TOURE



Voici la présentation des eux équipes : (et avant que j'oublie un grand merci à Nicolas et au FCN MUSEUM)

FC Nantes 1985-86

Jean-Claude SUAUDEAU
Jean-Paul BERTRAND-DEMANES
Michel DER ZAKARIAN
William AYACHE
Antoine KOMBOUARE
Yvon LE ROUX 
Vincent BRACIGLIANO
Pierre MORICE
Jorge BURRUCHAGA
Loïc AMISSE
José TOURE
Vahid HALILLODZIC
Christophe ROBERT
Christophe FRANKOWSKI



















Inter de Milan 1985-86


Walter ZENGA
Giuseppe BERGOMI 
Luciano MARANGON 
Riccardo FERRI 
Fulvio COLLOVATI 
Giuseppe BARESI 
Marco TARDELLI 
Liam BRADY
Pietro FANNA
Alessandro ALTOBELLI
Karl-Heinz RUMENIGGE 
Fabrizio LORIERI
Andrea MANDORLINI
Giampiero MARINI 
Enrico CUCCHI
Franco SELVAGGI

1 commentaire:

  1. Merci pour le commentaire et les vidéos.

    J'étais devant ma télé pour le retour, et pendant une mi-temps j'ai rêvé...

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