Sondage : La Vignette du mois d'Août 2010


Voici le 31ème article du mois et celui que vous préférez tous : le sondage pour la vignette du mois.
Je vous ai un peu prémâché le travail en sélectionnant 10 vignettes parmi les 242 qui ont été ajoutées au mois ‘Août (je n’ai pas chômé). Je vous cache pas que c’était pas évident alors si comme moi vous hésitez entre 2, votez deux fois, une fois à la maison et une fois au boulot ;-).
Alors qui va succéder à Jean Pierre Cyprien ?

1-Chris WADDLE
 "Magi" Cris en jeune 1er, le brushing impeccable et même si la nuque est longue, il n'a pas encore la coupe au mulet que tous les coiffeurs marseillais ont du apprendre au début des années 90 pour répondre à la demande !!
Retrouvez toutes les coupes de cheveux de Waddle dans sa Paninomorphologie.

2-Alain GIRESSE
Quelle plaisir d'avoir des vignettes différentes des portraits en "gros plan". Avec celle-ci on peut voir la belle paire de "tennis" de gigi et sa dégaine d'ado mal à l'aise devant l'objectif. C'était en 1977 et la France effectuait une tournée d'anthologie en Amérique du sud. retrouvez tous les coéquipiers de Giresse dans ce carnet de routes.
3-Frédéric ANTONETTI
Le bal des entraineurs de Ligue 1. Tous les entraineurs (ou presque) de Ligue 1 ont joué au plus haut niveau en France,  et dans ce trombinoscope, un joueur attire l'attention, ANTONETTI. Pour deux points, un pour le voir en tenue de sport et deux pour le voir avec des cheveux, bon c'est pas bézef mais c'est déjà ça.
4-Ruud GULLIT
Ruud à 16 ans lors de ces débuts en 1ère division à Haarlem, banlieue d'Amsterdam. Retrouvez l'évolution morphologique du ballon d'or 1988 à travers tous ces clubs dans la : Paninomorpholgie de Ruud GULLIT.
5-Esteban CAMBIASSO
Première victime de la Paninomorphologie : CAMBIASSO. Étonnant de voir l'actuel milieu de terrain de l'Inter avec une crinière à la Samson !! Observez l'évolution capillaire de l'argentin dans sa Paninomorphologie !

6-Des BREMNER
Hibernians 1979 !! Un équipe de ouf  et des tronches de piliers de pubs écossais !!
1er de la série Des BREMNER !! Mais retrouvez tous les autres dans l'effectif des Hibenians 1979 !
 7-Arthur DUNCAN
L'effectif des Hibernians est tellement somptueux cette année là, que j'en ai retenu un second Arthur DUNCAN !! mais j'aurais quasiment pu retenir toute l'équipe des Hibernians !!!
8-Claude LE ROY
Vous le saviez que l'homme qui a été sélectionneur de plus de la moitié des pays d'Afrique avait jouer en division 1 et que c'était à Avignon !! La ville était déjà en ligue 1 mais avait fait l'ascenseur. Voici l'effectif de cet Avignon 1976.
9-Jean-Michel LARQUÉ
Jean Mimi entraineur du PSG en 2010-2011 : C'est de la Panini-fiction !!Mais en 1978 il l'a déjà été et on pouvait admirer son look seventies avec son magnifique moule-pruneaux à pat d'eph'
10-René GIRARD
L'actuel entraineur de Montpellier a fait une grande partie de sa carrière chez l'ennemi de toujours : Nîmes. Et chez les crocodiles il arborait une fière moustache le coach Girard !!




Paninomorphologie - Chris WADDLE


Gros client capillaire pour la paninomorphologie avec Chris "Magic" Waddle, des débuts à Newcastle à la béatification au Vieux Port, retour sur sa grande carrière, parce qu’il le vaut bien.
Chris WADDLE est né en 1960 dans la banlieue de Newcastle mais il ne débutera pas tout de suite sa carrière au Magpies. Chris évolue en jeunes dans différents clubs de la région de Newcastle mais n’arrive pas à forcer les portes des clubs pro malgré plusieurs essais à Sunderland ou Coventry.
A l’école ce n’est pas fameux, Chris grandit dans les quartiers populaires de Newcastle et préfère taper le ballon que d’aller en cours, résultat : à 16 ans il stoppe l’école sans aucune formation particulière. Comme il faut gagner sa croute, il rentre comme simple ouvrier à la chaine dans une usine de saucisse. 

Le turbin la semaine et le dimanche il joue dans des clubs semi-pros pour une poignée de livres-sterling. Des livres sterling que le grand adolescent timide et maigre dépense intégralement dans les pubs de son quartier. A cette époque Chris ne croit plus beaucoup à ses rêves de footballeur, et se rapproche dangereusement du hooliganisme. Dans les pubs il sympathise avec les supporters de Sunderland, la frange dure qui réunit les prolos anglais. Waddle se reconnait en eux mais c’est sa timidité qui va le sauver. Il a du mal à s’intégrer au groupe et ne prend pas part aux virées des hooligans de Sunderland quand ceux-ci décident d’aller se friter avec d’autres hools du coin. Jugé trop distant et ne s’impliquant pas assez il est exclu du groupe. Chris décide alors de tout donner pour le foot. 

Il s’entraine comme un forcené et les recruteurs commence à jeter un œil sur ce grand gamin. Et finalement il signe à Newcastle United, qui végète alors en D2 anglaise, contre 1 000 £ (soit environ 10 000 francs à l’époque). A l’issue de la saison 1983-84 le club gagne son ticket pour jouer en élite, Chris à 24 ans et c’est lors de la saison 1984-85 qu’il va se révéler au grand public. Dans un championnat rugueux sa science des dribles fait mouche et au printemps 1985 il connait les honneurs de sa première élection. A la fin de sa première saison en élite, il est alors débauché par un grand club de l’époque : les Tottenham Hotspurs, récents vainqueur de la coupe UEFA (1984). Waddle rejoint un effectif riche en internationaux à White Hart Line, il y côtoie Glenn Hoddle, Osvaldo Ardiles ou encore les frères Allen. 

Les Spurs pour s’attirer les services de Waddle débourse la somme de 590 000 £ (presque 6 millions de Franc de l’époque) et au passage on peut noter la belle plus value réalisée par Newcastle.
Dans la capitale anglaise, Waddle continue sa progression et son choix de carrière s’avère judicieux, en effet il fait parti du groupe qui va jouer la coupe du monde au Mexique. Si il est titulaire les 2 premiers matchs, ses prestations moyennes lui font perdre sa place pour le second tour, il disputera tout de même les 30 dernières minutes du ¼ de finale contre l’Argentine

Tottenham dans les années 80 est un club qui attire les internationaux mais qui collectionne les places d’honneur depuis cette victoire en UEFA : Vice champion en 1985 et 1987, finaliste de la Cup en 1987 mais pas de titre majeur pour Chris et sa bande. Et du coup Waddle s’ennuie dans ce championnat rugueux, son salut va venir de son grand pote Glenn Hoddle (avec qui il a enregistré un disque bien avant de la faire avec un certain Basile B.). Glenn Hoddle, autre magicien du ballon rond (voir article Old Scool Panini sur la moustache de Glenn Hoddle) débarque à Monaco en 1987 et pour sa première saison le club de la principauté remporte le titre et Hoddle impressionne, il est élu meilleur joueur étranger du championnat. La saison suivante il claque 18 buts en championnat, l’ASM finit 3ème en s’essoufflant sur plusieurs tableaux. Et à l’été 89, voyant son pote « magic » Chris avoir le blues, il lui conseille de venir en France en lui disant ces mots : « En France, on s’amuse avec le ballon ».

Waddle va donc quitter les spurs pour Marseille et son OM. Waddle va devenir une grande star à Marseille mais si le public français le découvre, lui tient à faire cette précision sur sa carrière à Tottenham, extrait d’un France Football de l’été 1991 : "lorsque j'ai accepté de venir à Marseille, c'est par rapport à la formidable offre du président marseillais. Cela mettait ma famille à l'abri du besoin. Un facteur primordial .... Avant de venir à l'OM, j'ai passé 4 ans à Tottenham. J'ai un peu raté la 1ère année. Mais les 3 autres ont été très bonnes. La dernière en particulier. Je sais qu'on dit en France que je joue bien seulement depuis que je suis à l'OM. Mais je peux vous garantir que c'est totalement faux ..."

Arsène WENGER, alors manager de Monaco, va dans le même sens (déclaration faite en 1993) : "je l'ai découvert en 87-88. Il jouait avec Hoddle, Hodge et les frères Allen.... on a engagé Hoddle et posé les jalons pour Chris la saison suivante. Le problème, c'est que Tottenham a prolongé son contrat de 5 ans et le montant du transfert devenait impressionnant. Puis, quand il a quitté l'OM, on était prêt à lui proposer 2 ans de contrat. Seulement, Sheffield a doublé cette durée et Chris voulait rentrer au pays. Puis, Monaco a entrepris une tournée dans les îles en mai dernier. On s'est retrouvé avec Goldmann et Mickael Jones, c'est un grand copain de Chris. Il a téléphoné de Martinique à son manager. Il a essayé de nous aider ... Malheureusement ... "
Le point qu’aborde l’actuel manager d’Arsenal est intéressant, car le transfert de Waddle a fait couler beaucoup d’encre à son époque mais aussi longtemps après.

Tout d’abord l’intérêt marseillais pour Waddle surprend en France car le public ne connaît pas encore le gaucher virevoltant mais surprend aussi en Angleterre. Voici les propos d’un journaliste du Guardian de l’époque : " lorsque Bernard Tapie a mis sur la table 4.5 millions de livres pour s'attacher les services de Chris, tout le monde a cru à un gag "
En fait ce qui surprend les anglais c’est la somme dépensée par Nanard ! 4.5 Millions de livres (45 millions de francs) : 3ème plus gros transfert de tous les temps à l’époque après celui de Maradona à Naples et de Ruud Gullit au Milan. Pour les journalistes anglais, quand les recruteurs de l’OM étaient de passage à White Harte Line c’était forcément pour voir à l’époque le meilleur joueur du pays : Un certain Paul Gascoigne !! Alors on ne comprend pas que le plus gros transfert en Angleterre soit pour un joueur moins important, même si Waddle est un international confirmé et un des joueurs vedette du championnat anglais.

Mais les journalistes anglais, vont reconnaître leur erreur rapidement, lorsqu’il traitait Tapie de fou, le même journaliste du Guardian, ajoutera : " En fait, il faut être honnête. Waddle a été bien mieux utilisé depuis son arrivée à l'OM. A Newcastle ou Tottenham, il touchait un minimum de ballons négociables. En France, il n'arrête pas d'être sollicité. La différence est énorme "
Mais c’est vrai que c’est une somme à l’époque 45 millions de francs et la façon dont va-les sortir Nanard va faire couler beaucoup d’encre et pas seulement de la part des journalistes, en effet ce transfert va également chauffer les poignets des greffiers du tribunal de Béthune. Pour faire simple et sans rentrer dans le détail de toute l'affaire TESTUT, voici la partie qui concerne Waddle : Tapie récupère en 1983 l’entreprise de pesage TESTUT, et en 1989 TESTUT fait un prêt de 21 millions de Francs qui sert au transfert de Waddle. 

Le problème c’est que Tapie nie que cette somme a servi au transfert du joueur anglais alors que les perquisitions faites prouvent le contraire et pour le juge cela devient un prêt non déclaré. Dès son immunité levée (Tapie est alors député), l’ancien ministre de la ville est alors mis en examen pour abus de biens sociaux et est condamné le 1er juillet 1996 par le tribunal de Béthune, à deux ans de prison avec sursis, à 300 000 francs d'amende et à cinq ans d'interdiction de gérer.
Sans vouloir faire la fine gueule, on pourrait se dire que la venue de Waddle en France valait bien quelques tours de passe-passe mais le problème de l’affaire Testut, c’est que Tapie ne s’en occupait pas alors qu’elle était fleurissante et se servait des fonds pour d’autres raisons que son développement. Pour preuve il n’a donné aucun abonnement au Vélodrome pour les salariés de Testut. D’un côté le gros de l’entreprise était basé à Béthune dans le Pas de Calais mais rien ne l’empêchait de faire visiter à Chris Waddle les locaux de l’usine, je pense que ça aurait fait plaisir aux ouvriers de voir le joueur qui a été acheté grâce à l’argent de leur labeur ! Pour la petite histoire, Tapie en 1995 étant débiteur du Crédit Lyonnais, c’est ce dernier qui cède le groupe, qui sera baladé de groupe en groupe en se faisant dilapider de tout son actif et sera finalement dissout en 2003 laissant des centaines d’employés sur la paille.
Fin de la parenthèse. Car à Marseille, Waddle va mettre tout le monde d’accord et surtout le public du Vélodrome mais des autres stades aussi. Coéquipiers, supporters et adversaires, tous sont admiratifs, extraits :

Bruno GERMAIN en 91, coéquipier à l’OM : " je m'entends bien avec Chris Waddle. Ma femme parle couramment l'anglais et moi je me débrouille. Alors, on va déjeuner tous ensemble, à droite ou à gauche. Il est d'une simplicité totale. Le principal, c'est qu'il ait en poche 50 ou 100 balles pour payer sa tournée .... "
Autre coéquipier, Abedi Pelé, toujours en 91 : " Chris est vraiment quelqu'un de très sympathique. De très ouvert. Je n'a jamais vu une personne faire autant l'unanimité. C'est phénoménal. Il est aimé par tout le monde ..."
Son grand pote Basile Boli, avec qui il avait le "feeling", en mai 1993 : " le soir de notre qualification pour Bari, Chris et moi, on est restés 6 heures ensemble dans ma voiture. Il m'a regardé et m'a dit : " Basile, je veux que tu viennes à Newcastle, que tu voies où j'ai vécu toute ma jeunesse, que tu voies la tombe de mon père." J'ai dit : " quand tu veux, je viens ..."
Un supporter en 1991 : " si un jour, Waddle se présentait à la mairie de Marseille, il ferait l'unanimité moins une voix. La sienne. Parce qu'il est encore trop modeste pour voter pour lui ! "
Son adversaire à Monaco, Luc Sonor en avril 1992 : " quand tu joues Chris Waddle, il ne faut pas penser qu'il est devant toi. C'est un monstre. Un génie. C'est le top. Je ne suis pas du genre à me faire un film mais, quand je le rencontre, j'ai comme une appréhension ... si il jouait avec nous ce serait magique. Je le compare à Hoddle, un grand monsieur, qui a tant apporté à Monaco ..."

Waddle est une idole ! En sélection c’est un joueur incontournable et l’Angleterre brille au mondial 1990. Waddle est au sommet de son art mais l’équipe aux trois lions échoue en demi-finale face à la RFA (Old School Panini est revenu en long et en large sur cette rencontre dans l’article : Allemagne – Angleterre 1990 et le rôle prépondérant de Waddle dans ce match, tragique pour lui)

Waddle, grâce à la coupe du monde et aux exploits de Marseille en coupe d’Europe (ces deux matchs face au Milan en 1991 restent dans toutes nos mémoires) en font une star internationale du ballon rond. Mais la finale perdue à Bari face à l’Etoile Rouge et l’élimination à l’automne suivant face à Prague en 8ème de finale juste avant la 1ère phase de poule de l’histoire de la ligue des champions scelle son sort sur la Canebière.
En Mai 1993, Waddle revient dans France Football sur son départ : " après un match contre VA en Coupe de France, au mois de février, Bernard Tapie m'a dit : " C'est fini Chris ! Tu pars à la fin de la saison " ... Il m’avait prévenu qu'il voulait changer ses 3 étrangers, à savoir Mozer, Steven et moi. Je ne souhaitais pas quitter l'OM. Le public y est formidable, c'est vrai. Il n'y a qu'avec le public de Marseille que j'ai eu un rapport de complicité comme celui-là. Dans tous les stades de France, j'étais bien accueilli, applaudi. Je crois que le public n'avait pas l'habitude voir un joueur souriant, heureux de jouer. On disait : "quel clown, quel artiste !". Pour moi, pendant 3 ans, ça a été le paradis. Je ne souhaitais pas partir. J'aurais bien resté en France et à l'OM mais on ne m'a pas laissé le choix "

Le départ de Waddle est une surprise mais le « boss » l’avait décidé et personne ne contredit le boss !! « Magic » Waddle retourne en Angleterre sans qu’une seule voix s’élève ! Le seul qui va l’ouvrir (mais il ne restera pas longtemps à l’OM) c’est l’argentin Leonardo RODRIGUEZ : " la façon dont ils se sont séparés de Waddle m'a choqué. Un joueur comme lui, qui avait tant donné à l'OM ! Ça confirme ce que je disais sur les sentiments : ils n'ont pas leur place à l'OM. Le fait d'avoir bien travaillé ne compte pas. Les dirigeants ne raisonnent qu'en fonction de l'équipe, qu'ils veulent monter pour la saison prochaine ..... "
Waddle a pourtant de beaux restes, en 1993, pour son come back en premier league, il est élu joueur de l’année par ses pairs alors qu’il évolue dans la modeste formation de Sheffield Wednesday et il mène les Owls (chouettes) en finale de la FA Cup et de la coupe de la League, malheureusement comme à Tottenham, Waddle connaitra l’échec en finale, en perdant les deux matchs à Wembley face au même adversaire : Arsenal

Ensuite à 33 ans Waddle s’essouffle et rentre dans le rang, en 1996, il refuse de faire une énième pige à Martigues qui évolue alors en 1ère division, mais il préfère rester en Angleterre et signe à Burnley. En 1997, il deviendra même entraineur-joueur, et en 1998 il fera une pige comme entraineur de Sheffield Wednesday alors en division 2. Aujourd’hui il n’entraine plus d’équipe et ne joue plus au ballon, du coup il a pris un peu de poids et ça se voit quand il prend le TGV Paris-Marseille pour revoir ses potes de la Canebière.

Olive et Tom : Les Frères DERRICK

Petit je collectionnais les vignettes Panini, mon tout premier album a été celui du mondial mexicain de 1986 puis j’ai enchainé sur ceux du championnat de France 1987, 88, 89… mais aussi l’Euro 88 et le mondial 90. Mais entre ces collections est apparut, sur la cinq : Olive et Tom puis l’album Panini de la série. J’avais 12 piges et de tous les albums que j’ai fait c’est le seul que j’ai terminé sans utiliser le bon de commande. J’étais en 5ème et tout le collège le faisait cet album, c’était de la folie. A la récré on ne jouait plus au foot ni au basket : on échangeait nos vignettes. Alors pour tout ceux comme moi qui ont fait la collec des Panini d’Olive et Tom, voici un flashback sur l’album et sur une page en particulier : celle des terribles frères Derrick de l’équipe des Hots Dogs !!


Vignette 1 : Le jour du match de la New Team face aux Hots Dogs le stade affiche complet.
Alors ça, c’est un truc qui m’a toujours troué le cul et aujourd’hui encore je me pose la question : à qui les créateurs de la série voulaient ils faire croire que des pupilles au Japon puissent jouer devant 40 000 personnes tous leurs matchs ?? Qui plus est, commenté à la radio et retransmis à la TV ? Dans la série le championnat national des pupilles est encore plus populaire que la Bundesliga !


Vignette 2 : Les frères Derrick sont de redoutables adversaires.
Bien plus complémentaires qu’Andy Cole et Dwight Yorke, les frères Derrick se trouvent les yeux fermés. Pire, ils imaginent à chaque match un nouveau « trick » pendable qui fait mouche à chaque fois. Face à la New team, d’Olivier Atom, ils sont obligés de sortir l’artillerie lourde pour se qualifier. Ils décident alors de lancer cette action qu’on a tous en mémoire. Un de leurs coéquipiers (illustre inconnu car dans la Hot Dogs seul les frères Derrick compte !!) balance devant le but une grande chandelle digne d’un changement d’aile à la Francis Llacer. Là tout le monde se dit, comme à l’époque de Francis, que le ballon est perdu mais pas les frères Derrick, qui courent tels des Forrest Gump sur chaque poteau du gardien adverse, qui les regarde médusé prendre leur appui et sauter.


Vignette 3 : L’envol des deux frangins
Et là miracle, deux gamins de 11 ans sautent pour récupérer le ballon de Francis Llacer. Si on regarde bien, un but fait 2.44 m de haut, sur la vignette les frangins décollent, facile, leur pied à 5 m du sol et si on ajoute leur taille (1.50m, les japonais ne sont pas bien grands au collège) : on a des gamins qui peuvent reprendre des balles de la tête sur des centres à 6.50 m de haut !! Donc Francis Llacer aurait pu faire un excellent joueur du championnat de pupilles au Japon.


Vignette 4 : La reprise de volée

On joue comme on s’entraine, et les frères Derrick l’ont répété et répété ce geste, si bien qu’une fois en l’air, à + de 5 m de haut, ils arrivent à se retourner et à synchroniser leurs mouvements dans l’espace pour frapper de concert le ballon afin de lui donner plus de force et qu’il se déforme bien. Ça aussi c’était une spécificité de la série, dès qu’un des héros frappait très fort le ballon ce dernier prenait une forme d’haricot pour avoir une trajectoire toute biscornue et tromper les gardiens. Sur ce sujet il n’y a qu’une conclusion possible : vu que des gamins de 11 ans ne peuvent pas frapper plus fort que Roberto CARLOS, ça vient forcément du ballon et les mecs d’Adidas l’ont très bien compris, à tel point qu’ils nous ont sortis pour la dernière coupe du monde le ballon Olive et Tom :



Vignette 5 : La satisfaction des frangins
Ne sont-ils pas heureux du tour pendable qu’ils ont joué à notre héros !! Moi je les adorais ces frangins et en France j’étais bien déçu de ne pas voir la même chose, à l’époque les seuls frangins que je voyais c’étaient les frères Plancque !! Mais bon ce n’était pas la même limonade, dans toute sa carrière Pascal Plancque n’a planté que 10 pions en 10 saisons en division 1 alors que Stéphane en a planté seulement 14 en… 14 saisons !! Incroyable ce ratio de 1 but par saison pour les deux frangins, n’est il pas ? Mais attention les frères Plancque n’étaient pas des jumeaux et avaient 2 ans d’écart peut être, est-ce pour cela qu’ils n’ont jamais tenté des tricks comme monter sur les poteaux ou encore la catapulte (j’en parlerais une autre fois, mais les frères Derrick quand ils sont passés en cadets ont inventé le coup de la catapulte !! encore un grand moment).
En revanche on peut quand même dire que les frères Plancque comme les frères Derricks ont la tronche des frères terribles que l’on devine complices à la moindre occase, même si les Plancque ne s’en créaient pas beaucoup.

Conclusion :

Si l’on a vu que Francis Llacer aurait fait un bon pupille au Japon, que les frères Plancque étaient des feignants qui ne travaillaient pas à l’entrainement leurs automatismes, il y en a un qui lui a tout compris : c’est notre Olivier Atom. Lui, sans entrainement avec ses coéquipiers, il décide en fin de match de reproduire à lui tout seul le geste des frères Derrick mais en l’améliorant ! C’est tout simple, il demande à un des ses coéquipier de faire une Francis Llacer et là il se dirige vers les buts adverses et prend appui sur le poteau puis sur la barre et faire comme le dit si bien Tina ARENA « pour aller plus haut » que les frères Derrick et puis comme il y a la TV, tenté le beau geste. Olivier, facile à 7 m du sol, tente le retourné acrobatique à la Laurent Leroy et donne la victoire à la New Team. Comme quoi dans le foot le plus simple c’est de faire compliquer à moins que ce soit l’inverse.

P.S : Pour tous ceux qui voudrait faire comme mon beauf et moi, vous pouvez achetez, sur le Retro Football Club, les maillots de la série. Moi j’ai celui de la Fly Net et j’ai offert à mon Beauf celui de la Toho. Bien sûr vous trouverez ceux des frères Derricks, avec les maillots de la HOT DOG !!

Les frères VUJOVIC


Les inséparables versions croates ! Jumeaux nés le 26 Août 1958 à Sarajevo, ils vont connaître une carrière parallèle en clubs et en sélections. Les frangins font leurs armes dans le prestigieux club de l’Hadjuk Split fleuron du football yougoslave. Zoran et ZLatko débute en 1ère division à l’âge de 18 ans et pur leur première saison il remporte la coupe de Yougoslavie (1976) et l’Hadjuk terminera vice-champion derrière le Partizan de Belgrade. La saison suivante, les jumeaux remportent de nouveau la coupe de Yougoslavie mais n’élève pas leur rang en championnat et la campagne européenne est décevante (Elimination en 1/8ème de finale de la défunte coupe d’Europe des vainqueurs de coupes face à l’Athlético de Madrid). 

Il faudra attendre la saison 1978-79 pour voir le club croate mettre fin au trust des clubs de Belgrade. L’Hadjuk Split remporte le championnat yougoslave, et les frères VUJOVIC à seulement 21 ans intègrent les rangs de la sélection Yougoslave, ils y resteront jusqu’au mondial 1990 !
C’est Zlatko, toujours considéré comme le plus brillant, qui ouvre le bal de la sélection nationale. Le 1er avril 1979, Zlatko n’a pas encore 21 ans qu’il démarre la rencontre qualificative pour l’Euro 1980 à Nicosie face à Chypre. Les Yougoslaves déroulent tranquillement et mène rapidement 2-0 grâce à un double de Zlatko VUJOVIC qui connaît un baptême de feu même si l’adversaire était modeste. La Yougoslavie l’emporte 3-0. Deux mois plus tard, le 13 juin en amical face à l’Italie c’est Zoran qui connaît les honneurs de la sélection, en rentrant à l’heure de jeu. Les Yougoslave impressionnants l’emportent 4-1 avec un triplé de Safet SUSIC.

Mais les mauvais résultats des Yougoslaves en 1978, ne leur permettent pas d’aller en Italie pour l’Euro, et malgré une victoire 1-0 à Mestalla, où les frères Vujovic jouent la rencontre dans leur intégralité, c’est l’Espagne qui empoche le seul ticket du groupe.
C’est un gâchis car les yougoslaves sont en cette année 1979 irrésistibles, avec une victoire 4-1 face à l’Italie, une victoire 1-0 en Espagne il faut y ajouter un autre succès de prestige avec un triomphe 4-2 en septembre 1979 sur le champion du monde en titre l’Argentine, grâce à un autre triplé de Safet SUSIC. Les frères Vujovic sont de toutes ces rencontres et vont participer grandement à la qualification de la sélection nationale pour la coupe du monde.

La Yougoslavie termine 1ère de son groupe devant l’Italie future championne du monde. Les frères Vujovic sont des titulaires indiscutables a présent. Zlatko marque 7 buts lors des 8 matchs de poule et Zoran inscrit le but décisif pour une victoire précieuse au Danemark (2-1).
Mais lors du mondial, les yougoslaves balbutient leur football et ne passe pas le 1er tour (au déficit du nombre de buts inscrits).
Les frères Vujovic continuent leurs carrières en club à l’Hadjuk Split, mais ne remporte plus le titre finissant 3 fois comme dauphin en 1981, 83 et 85. Et même si le club remporte la coupe une nouvelle fois en 84, les jumeaux ont décidé de faire leurs valises à l’été 1986 car débarrassés de leurs obligations militaires (27 ans à l’époque).

Et ce ne sont pas les sollicitations qui manquent. Surtout pour Zlatko véritable star en Yougoslavie et qui a terminé meilleur buteur du championnat en 1985 et qui claque pion sur pion à chaque sortie de la sélection.
C’est le Matra Racing de Jean Luc LAGARDERE qui met le plus de moyen en œuvre pour attirer le renard des surfaces croate mais c’est Claude BEZ, le président de Bordeaux qui est le plus malin. Il signe sans hésiter Zoran et Zlatko refuse alors poliment la proposition du club de la capitale pour s’installer en gironde avec son frangin, inséparables.
La saison 1986-87 va être fantastique pour les girondins. Les VUJOVIC s’intègrent tout de suite, Zoran (après le gardien Dropsy) est le joueur qui totalise le plus de temps de jeu devant Jean Tigana ( 3 330 minutes contre 3 316 pur l’international français), ensuite vient Zlatko qui pousse à la retraite anticipée un certain Bernard Lacombe.

Les girondins réalisent un formidable doublé coupe championnat.  (voir l'article sur les Girondins version 1986-87) Zlatko régale les spectateurs du championnat de France et inscrit 17 buts pour le club (12 en Division 1, 2 en coupe d’Europe et 3 en coupe de France) mais plus que le bilan comptable, Zlatko éblouie l’attaque girondine en délivrant centre et passes décisives à la pelle, pour preuve à ses côtés, même l’inconnu Philippe FARGEON intègre l’équipe de France. L’attaquant Croate a aussi une autre corde à son arc offensif, très yougoslave, il sait très bien tomber dans la surface, pour sa première saison, méconnu des arbitres et des défenseurs c’est une véritable moisson de pénos pour les girondins dans la suite de sa carrière française ce sera moins le cas. Sur la scène continentale, les girondins réalisent une formidable campagne atteignant les demi-finales de la coupe des coupes, après avoir sorti notamment le Benfica de Lisbonne et le Torpedo de Moscou. En ½ finale les hommes d’Aimé Jacquet affrontent les redoutables allemands de l’est du Lokomotiv Leipzig. 

Les bordelais se font piéger comme des bleus à Lescure et compromettent leurs chances en s’inclinant 1-0. Mais de l’autre côté du mur, 15 jours plus tard les bordelais réussissent à renverser la vapeur et à la fin du temps réglementaire ils mènent 1-0 grâce au but de Zlatko mais c’est Zoran qui s’est révélé comme l’homme du match muselant LEITZKE pendant 120 minutes. Les 2 clubs doivent se départager aux tirs aux buts, Zoran ne veut pas participer à la séance mais quand 6 tireurs l’ont fait de chaque côté il ne lui reste plus trop d’échappatoires. Parmi ceux qui n’ont pas tirés, il reste lui et son frère, mais Zlatko après un échec face à Nantes où il a subi les foudres des médias, ne veut plus tirer les pénos, Zoran le voit, le sent, alors il s’avance les jambes lourdes vers le point de penalty et comme bien souvent, le joueur ayant livré une prestation mémorable manque son péno. Sauf que pour Zoran, il se déchire totalement même un pupille aurait arrête cette frappe qui ferait passer Vikash Dhorasso pour Ronald Koeman !!

Bordeaux echoué une nouvelle fois aux portes d’une finale de coupe d’Europe
Zlatko mais aussi Zoran, pour leur première saison, ont réalisé un exercice de haute volée même si Zoran est pointé du doigt comme responsable dans l’échec européen. Mais les girondins sont une formidable machine, et la saison suivante si ils sont un honorable dauphin de l’AS Monaco, ils échouent de justesse en coupe d’Europe des clubs champions face au futur vainqueur de l’épreuve le PSV Eindhoven en ¼ de finale (1-1 à Lescure et 0-0 au Philipps Stadion).
Les Vujovic tiennent leurs rangs, même si Zaltko en attaque est moins tranchant, son jeu étant moins imprévisible pour les défenseurs. Malgré tout c’est une énorme surprise lorsqu’à l’intersaison il rejoint l’AS Cannes dirigé par Francis Borelli alors modeste formation du championnat de France.

La surprise étant comme les bonbons Kiss cool : à double effet. Zlatko non seulement quitte une des meilleurs formations d’Europe pour un club de milieu de tableau mais surtout et pour le première fois de sa carrière il se sépare de Zoran reste en Gironde.
Zlatko se régale à la Boca et bien que le club finisse à une 12ème place sans surprise, l’attaquant croate claque 18 buts en championnat et termine 2ème au classement des buteurs derrière JPP.
Mais à Bordeaux par contre Zoran est l’ombre de lui-même si bien qu’au mercato d’hiver il part rejoindre Zlatko à Cannes. Les Jumeaux n’auront été séparés qu’une moitié de saison.

C’est ce que l’on croit mais un mec qui claque 18 buts dans une saison ne laisse pas indifférent. Zlatko file alors au PSG lors de l’été 1990 tandis que Zoran retourne au Pays à l’Etoile Rouge de Belgrade qui est entrain de former une dream team qui remportera la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1991.
Les joueurs sont à nouveau séparés mais vont connaître des sorts bien différents, tandis que Zlatko montre des beaux restes à 32 ans dans la capitale et claque 10 buts en championnat. Par contre pour Zoran le retour au pays est douloureux, ces vieilles jambes ne supportent pas la concurrence des « jeunes » futures stars du foot européen qui composent le groupe de l’étoile Rouge de Belgrade. Zoran ne joue pas et décide de retourner en France. 

Mais il n’a pas de proposition, seul le Stade de Vallauris (commune à côté d’Antibes) qui vient de gagner son ticket pour la division 2 lui propose un contrat. Mais durant l’été les événements sont défavorables au club des Alpes-Maritimes, bien qu’ayant gagné leur billet pour la division 2 sur le terrain, à l’intersaison le Gazélec d’Ajaccio récupère des points sur tapis verts et chippe la place du stade de Vallauris, qui du coup reste en National et ne peut accéder au statu de club professionnel. Zoran est déjà embarqué dans la galère, il n’en sortira qu’à la fin de la saison, lui qui a quitté le club futur champion d’Europe pour évoluer en national doit avoir bien des regrets.

Zlatko aussi connaît des difficultés au PSG et l’arrivée de CANAL + dans le club parisien le pousse vers la sortie.
EN 1991-92, ZLatko fait une pige à Sochaux et Zoran une nouvelles à l’AS Cannes, les jumeaux décident alors d’arrêter les conneries et se remettent à jouer ensemble. Saison 1992-93, les Vujovic signent à l’OGC Nice alors en division 2 et à 34 ans les jumeaux réalisent un ultime chant du cygne. Zlatko du haut de ses 17 buts démontre qu’il est encore en jambe et Zoran aligne son plus grand total d’apparitions depuis 5 ans.
Les jumeaux décident, conjointement, de stopper leur carrière à 35 ans après 17 saisons aux plus hauts niveaux dont 11 sous le maillot de la sélection yougoslave.



Carnet sud-américain de l’équipe de France – Été 1977

La saison 1976-1977 vient de s’achever et en France, elle vient de couronner le FC Nantes du titre suprême (voir article sur le FC Nantes 1976-77), mais pour les internationaux la saison n’est pas finie, loin de là. L’équipe de France qui traverse un désert footballistique depuis dix neuf ans voit du bout de la lorgnette la possibilité de se qualifier pour le mondial argentin de 1978. En effet cette nouvelle génération emmené par le génial meneur de jeu de Nancy, un certain Michel Platini a son destin entre les mains, il suffit pour les bleus de battre les bulgares à l’automne suivant au Parc des princes pour récupérer un billet pour le mondial. Evènement qui n’était plus arrivé à la maison tricolore depuis le mondial suédois de 1958 et la superbe 3ème place des Kopa, Piantoni et Justo Fontaine. 

Ce rendez vous du 16 novembre 1977 hante les nuits du sélectionneur national, Michel HIDALGO. Ce dernier conscient des qualités de son groupe mais aussi de ses faiblesses avait exigé tout l’hiver, que sa fédération lui programme une tournée internationale, parce qu’il veut que ses bleus sachent évoluer dans des conditions qui ne sont pas les siennes habituellement, parce qu’il veut que ses bleus traitre d’égales à égales avec les meilleurs formations du monde. 

Et sa fédération ne va pas le décevoir, en cette fin juin 1977, les bleus partent en tournée dans l’hémisphère sud (comme les rugbymen ont l’habitude de le faire) pour un programme herculéen. Deux matchs seulement mais deux matchs à jouer bien plus difficiles que de laver les écuries d’Augias, pire que de descendre aux enfers capturer Cerbère, les bleus doivent affronter coup sur coup l’Argentine à la Bombonera (le stade de Boca Juniors) puis enchainer face au Brésil au Maracaña ! Deux chocs des titans en 4 jours
Hidalgo a retenu 19 joueurs pour cette tournée, avec une belle ossature nantaise (6 joueurs), voici les 19 sélectionnées qui auront l’honneur de fouler ces pelouses mythiques 

Gardiens : Baratelli, Rey
Défenseurs : Bossis, Trésor, Rio, Battiston, Zambelli, Janvion
Milieux : Michel, Platini, Bathenay, Sahnoun, Giresse, Rouyer, Amisse
Attaquant : Baronchelli, Six, Lacombe, Zimako

Voici le récit de cette tournée exceptionnelle, les images présentes dans cet article ne sont pas des vignettes Panini mais Léon GLOVACKI (Sauf pour les photos d'équipes qui sont des photos de presse et  prisent avant les 2 matchs historiques). En 1978 cette édition a essayé de concurrencer Panini  mais ne fera qu'un seul essai, c'est bien dommage car en plus des clubs de 1ère division, l'Édition GLOVACKI avait réservé une page spéciale à l'équipe de France où les 16 joueurs représentés étaient de cette tournée historique (j'avais déjà évoqué cette édition dans l'article sur Jean Michel LARQUE futur entraineur du PSG). Ces images avaient un avantage c'est qu'elle dressaient des portraits des joueurs debout, et comme pour Jean Mimi, on avait pu s'apercevoir qu'il portait un magnifique moule-pruneaux à pattes d'eph, ici on peut voir les magnifiques "tennis" d'Alain GIRESSE.

Chap 1 ¨L’arrivée en Argentine

Les joueurs arrivent le 22 juin 1977 à Buenos Aires. 17 heures de vol. Max Bossis qui a enlevé ces chaussures pendant le voyage ne peut plus les remettre et se fait chambrer par toute l’équipe, l’ambiance dans le groupe est bonne comme aimait tant le répéter Patrice EVRA lors du dernier mondial.
Les joueurs sont logés dans un country club des plus luxueux de la capitale argentine, les installations sportives impressionnent joueurs et staff des bleus. Hidalgo commence les séances d’entrainement et à la fin de la tournée il avouera que ses plus gros doutes était de savoir comment annoncer aux joueurs qui ne débuteraient pas la rencontre, tellement ses joueurs sont enthousiastes à l’idée d’affronter ces deux géants sur leurs terres. Pourtant son choix est quasiment fait pour son premier match, l’équipe aura une ossature nantaise, pour aligner d’entrée des joueurs ayant certains automatismes.

La vielle du match, les bleus assistent à la rencontre du 15 de France face aux Pumas et la victoire des bleus (chose qui n’est pas arrivée souvent depuis). La victoire des rugbymen donnent de l’entrain aux « manchots ».










Chap 2 : La bombonera

Les 11 bleus qui débutent à la Bombonera

Dimanche 26 Juin 1977, le jour J. Hidalgo répète aux médias que le résultat n’est pas le plus important dans cette tournée mais son discours dans le vestiaire est différent. Avant le départ en bus, il fait une causerie de 20 minutes aux joueurs, le thème ? Il faut ajouter une nouvelle dimension à ce que les bleus ont déjà fait depuis 2 ans. Jusqu’à cette tournée les bleus ont cherché à mettre en place un style, mais aujourd’hui il leur demande de durcir leur jeu.

L’arrivée au stade, la foule est déjà là. Dans le vestaire Hidalgo reparle de l’exploit des rugbymen la veille et insiste sur 2 points importants : Le marquage qui doit durer 90 minutes et être un perpétuel harcèlement lorsqu’on n’a pas le ballon et second point, le mouvement ! Qui est l’obligation de chacun dès que l’un des bleus récupère un ballon.
Le match débute, et Hidalgo est surpris, agréablement, les français sont au dessus physiquement des argentins, gênés par le pressing français.
La 1ère mi-temps s’achève sans action de part et d’autres, Baratelli n’ayant pas été inquiété une seule fois. A contrario il en été de même pour son homologue argentin.
Lorsque la seconde mi-temps débute, les argentins asphyxient les français et réveillent la Bombonera qui applaudissaient les français en fin de 1ère mi-temps.

Les français plient mais ne rompent pas et une fois l’orage du premier ¼ d’heure passé reprennent l’initiative du jeu, et à 10 minutes de la fin, tout le monde croit à la victoire (méritée) qui se dessine quand Zimako, tout juste rentré en jeu, file seul face à BALEY le portier argentin. Malheureusement le bastiais tente le lob, qui passe…. à côté. C’est fini 0-0, les bleus ont livré un grand match, ils ont complètement étouffé Luque et Kempes.
En conférence de presse, les médias argentins ne veulent que faire dire à Hidalgo ce qui ne va pas dans le schéma tactique de Menotti, le sélectionneur tricolore ne rentre pas dans ce jeu et ne parle que de ses satisfactions, collectives et individuelles, et elles sont nombreuses. Ce qui rend perplexe Hidalgo qui se dit qu’il n’y aura que 11 français qui débuteront le match au Maracaña et qu’il faudra choisir les 8 qui resteront sur le banc.

Le soir du match footballeurs et rugbymen français se retrouvent pour une soirée où plusieurs marseillaises ont résonnés tard dans la nuit argentine.
















Chap 3 : Rio de Janeiro.

Le lendemain matin, les joueurs dorment dans l’avion qui les conduit jusqu’à Rio de Janeiro. A l’aéroport la pression est déjà là. TV, radio, presse, les journalistes harcèlent les français loin du confort du country club argentin.
Mardi 28 juin, à l’issue de l’entrainement de l’après midi, Hidalgo annonce à chacun si il démarre ou pas la rencontre. L’état d’esprit du groupe est irréprochable, par exemple Henri MICHEL, capitaine courageux dans l’arène de la Bombonera malgré une contracture en fin de match est écarté par Hidalgo car diminué physiquement, le capitaine des bleus répondra au sélectionneur : « pas de problème, c’est normal ». Un groupe est né en Amérique du sud.

Le lendemain, la veille du match, les joueurs ont quartier libre la journée avant de s’entrainer le soir au Maracaña, si les tribunes impressionnent la pelouse pas du tout. Elle est épaisse et haute, trop, les joueurs ne savent pas comment faire pour faire rouler le ballon mais il faut s’adapter et c’est le but de cette tournée d’évoluer dans un milieu plus « hostile ».











Chap 4 : Le Maracaña

Les 11 qui débutent au Maracana

Jeudi 30 juin, le matin dans sa causerie d’avant match Hidalgo n’a pas grand-chose à dire la motivation est là et tactiquement il faut reproduire ce qui a été entrevu 4 jours plus tôt à Buenos Aires mais avec plus d’audace. Seul changement un petit discours pour contrer Rivellino, l’homme qui fait le plus peur au bleus.
Le match débute, le stade n'est pas plein mais l'ambiance est incroyable et le public pousse la séléçao. Pour les bleus c’est l’asphyxie, tout le monde court après le ballon, après un brésilien et c’est l’asphyxie musculaire puis mentale. Les bleus souffrent, les brésiliens déroulent. Pourtant les bleus regagnent les vestiaires avec un seul but de retard (1-0), Edinho profitant d’une maladresse de Rey dans les buts. Mais la dernière occase a été française, Lacombe trouvant Six dans l’intervalle sans réussite pour l’attaquant de Valenciennes. Mais cette lueur d’espoir va servir à Hidalgo pour son discours à la mi-temps. 

Il demande aux bleus d’être plus audacieux, maintenant qu’ils ont « digérés » le stade, le nom du Brésil et l’ambiance folle imposée par les supporters.
Mais les espoirs s’écroulent rapidement, 51ème minute, Roberto DINAMITE, dynamite justement la défense française et donne l’avantage 2-0 pour le Brésil. Les français réagissent enfin et vont lâcher le frein à main qui les bloquait depuis le coup d’envoi. La minute après l’égalisation, Six réduit la marque d’un but fantastique. Le plus simple c'est encore de le regarder :


Les français prennent le jeu, les jambes ne sont plus lourdes tandis que les brésiliens sont à leur tour asphyxiés. Le banc de touche français s’en rend compte, et Hidalgo, Bourrier (son adjoint) hurlent aux bleus sur le terrain : « ils sont cuits, ils sont morts, c’est le moment » mais les joueurs témoigneront après le match qu’ils n’entendaient pas les coachs pendant le match tellement le stade résonnait. Mais bientôt il va résonner favorablement pour les bleus. 

Platini et consort livrent une prestation de haute volée et deviennent euphorique comme transcendés et à 5 minutes du terme de la rencontre les français égalisent, justement, par Marius Trésor. Il n’y a plus qu’une équipe sur le terrain et des tribunes on entend des « frança, frança !! »
Les bleus poussent dans cette fin de match pour empocher une victoire historique qui leur tend les mains mais il reste trop peu de temps. Les 2 équipes se séparent sur ce score de parité. 0-0 à la Bombonera, puis remonter 2 buts au Maracaña, les français sont sur la bonne voie, ils ont appris et ils ont vu que l’écart qui les séparaient des grands nations n’étaient pas insurmontable.

Un an plus tard les français retournaient en Argentin pour disputer le mondial car le 16 novembre 1977, ils ont écrasé les bulgares 3-1 avec un Michel PLATINI au sommet. Sûrement que le groupe France après avoir gouté aux parfums de l’Amérique du sud ne voulaient pas laisser les bulgares partir là bas à leurs places.
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