La French connection du calcio dans les 90's - Chap 14 Zinedine ZIDANE

Zinedine ZIDANE – JUVENTUS de TURIN 1996-2001

Zinedine ZIDANE débarque en Italie en 1996, cette année marque un tournant dans la carrière du joueur. Bordeaux sort de l’Intertoto et accède à la finale de la Coupe UEFA après avoir notamment éliminé le Milan AC de Savicevic, lors d’un match d’anthologie à Lescure (3-0). Déjà en Huitième ZIZOU avait marqué les esprits et qualifié son équipe sur un but depuis le milieu du terrain face au Bétis Séville. Par la suite, Bordeaux perdra en finale contre le Bayern. Lors de l’Euro 96, diminué par un accident de voiture survenu peu de temps avant le début du tournoi, il passe un peu au travers, mais les circonstances sont atténuantes . L’heure du grand départ a sonné, les portes de la gloire lui sont ouvertes.

Comme un certain Michel Platini, il opte pour la Juventus, où il retrouve son capitaine de sélection Didier Deschamps. À la Juventus, les débuts sont très difficiles, notamment les 3 premiers mois où il n’a encore inscrit aucun but sous le maillot bianconero. Les tifosis ne comprennent pas, la presse transalpine avait présenté ZIDANE comme le nouveau PLATINI, qui avait fini 3 fois meilleur buteur du championnat italien (1983, 1984 et 1985). Mais c’est justement Michel PLATINI qui va monter au créneau et défendre dans la presse notre ZIZOU national. 

Juste avant un grand rendez-vous du championnat, on est fin octobre 1996 (le 20 pour être précis), la Juve reçoit l’Inter pour un duel face à un concurrent direct et la veille interrogé par la RAÏ UNO sur le faible rendement de ZIDANE, le « Maestro » PLATINI déclare : « Zidane est l’un des meilleurs joueurs européens et bientôt un des meilleurs du monde, il lui faut du temps pour s’acclimater, mais moi aussi il m’en avait fallu ». Le lendemain la Juve l’emporte facilement 2-0 et ZIDANE d’une superbe frappe du gauche marque le second but et débloque son compteur but. 

 A partir de là Zizou va faire les beaux jours de la Juve pendant 5 ans.
Avec la Juventus, Zidane gagne également ses premiers titres, dont deux scudetto (1997, 1998), une supercoupe d'Italie (1997), une supercoupe d'Europe (1996) et une coupe intercontinentale (1996), mais perd la finale de la ligue des champions deux fois de suite, en 1997 et 1998.
Zidane perd ainsi 3 finales consécutives en coupe d’Europe (96, avec Bordeaux et 97, 98 avec la Juve) et aujourd’hui avec le recul on sait à quel point ça l’énerve de perdre une finale. Le joueur à alors une seule idée en tête : la quête du titre européen suprême, Zidane quitte la Juventus en 2001 pour aller au Real Madrid. Et lors de sa première saison avec le Réal il remporte la ligue des champions avec son but d’extraterrestre face au Bayer Levrekusen.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 13 Youri DJORKAEFF

Youri DJOJKAEFF – INTER de MILAN 1996-1999

Youri est arrivé en Italie en 1996, juste après la victoire historique de PSG en finale de la défunte coupe d’Europe des vainqueurs des coupes et un Euro très réussi en Angleterre. DJORKAEFF croule sous les propositions des plus prestigieux clubs étrangers : le FC Barcelone, le FC Séville et le FC Valence lui font des propositions concrètes. Il choisit finalement de rejoindre l'Inter Milan. Il est acheté au PSG pour seulement cinq millions d'euros. Au sein d'un effectif constellé de stars, Youri s'impose pourtant comme un joueur incontournable, véritable plaque tournante de l'équipe.
Pour sa première saison milanaise, il marque quatorze buts et se classe parmi les meilleurs réalisateurs du championnat.

Mais l’Inter des années 90 est maudit, le club lombard va traverser une décennie sans aucun scudetto pire sans aucun trophée national ! Ce que le président MORETTI n’accepte pas, pourtant le club remporte 3 coupes de l’UEFA pendant cette période (1991-1994-1998) mais ce n’est pas suffisant à ces yeux alors il recrute de plus en plus de joueurs à vocation offensive. Lors de sa dernière saison à L’Inter doit affronter la concurrence de joueurs comme RONALDO, Ivan ZAMORANO, Roberto BAGGIO, Nicolas VENTOLA, Nwanko KANU ou encore Alvaro RECOBA. Mais Youri par son style, son positionnement indéfinissable sur le terrain s’impose comme un titulaire en force pendant ces 3 saisons intersites. Positionné à un poste « Bâtard » derrière les attaquants RONADLO et ZAMORANO et devant le milieu à 4 de l’Inter dans un rôle de « meneur de jeu ». Youri dans ce registre s’impose comme un des tous meilleurs joueurs de série A et décisif. 


En 3 saisons à l’Inter il inscrit 30 en championnat en 87 matchs, mais surtout c’est la qualité de ces buts qui vont en faire le couchou de San Siro. Son retourné acrobatique face à l’AS ROME sera même repris sur les cartes d’abonnements des supporters. Pourtant en 1999 DJORKAEFF quitte le club lombard, fatigué de cet effectif ultra concurrentiel où débarque pendant cet été encore d’autres stars : Christian VIEIRI et surtout les milieux offensifs Clarence SEEDORF et Vladimir JUGOVIC. S’en est trop pour Youri qui s’exile à la surprise générale en Bundesliga et à KAISERSLAUTERN, où il est sûr de ne pas subir la concurrence de grands joueurs internationaux candidats au ballon d’or chaque saison !!

En Allemagne pourtant, Youri ne vas pas trouver la sérennité espérée et les relations avec le manager général Andreas BREHME sont plus que houleuses, teintées de jalouise et de rancœur entre les deux hommes. BREHME le lapidera même en public : « Quand (Djorkaeff) affirme que j'étais jaloux de lui, cela me fait mourir de rire. Quand on compare nos deux palmarès, on voit vite qui de nous deux a eu le plus de succès » avant d'enfoncer le clou : « Djorkaeff était un solitaire qui ne parlait pas allemand et qui ne faisait aucun effort ».

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 12 Lilian THURAM

Lilian THURAM – PARME AC 1996-2001, JUVENTUS de TURIN 2001-2006

Défenseur central de l’AS MONACO, THURAM débarque à PARME à l’été 1996 juste après son Euro anglais très réussi. THURAM sur le rocher s’est imposé en équipe de France et à pousser Jocelyn ANGLOMA (voir article Old School Panini sur ANGLOMA) à la retraite internationale mais en Italie le guadeloupéen va rentrer dans une autre dimension, celles des grands joueurs internationaux. THURAM devant Gigi BUFFON et avec Fabio CANNAVARO impressionne toute l’Italie et 1997 il est élu meilleur joueur étranger de la série A. Une distinction honorifique d’autant plus qu’elle n’échoue rarement aux défenseurs. Cette année la THURAM devance des joueurs tels que : BATTISTUTA, ZIDANE, BOKSIC, NEDVED, WEAH, BOBAN, SAVICEVIC, CRESPO, VERON ou encore BIERHOFF pour ne citer qu’eux.

La saison suivante, il est élu meilleur défenseur de Série A, là aussi devant des "furioclassi" tels que : Javier ZANETTI, Marcel DESAILLY, Fabio CANNAVARO, Paolo MALDINI, Ciro FERRARA, Paolo MONTERO, Alessandro NESTA, Roberto AYALA, CAFU et ALDAIR ou encore Taribo WEST, non là je déconne !
Au bout de 5 saisons à PARME, THURAM rejoint la JUVENTUS de TURIN pour reformer avec Fabio CANNAVARO, la charnière centrale de PARME vainqueur de la coupe de l’UEFA en 1999. THURAM en Italie va tout gagner sauf la ligue des champions il échouera en finale en 2003 face au MILAN AC emmenée par SCHEVCHENKO. L’ukrainien en 2000 déclara à France Football que Thuram était le meilleur défenseur au monde, le joueur le plus redoutable contre lequel il ait jamais joué. THURAM a gagné le respect en Italie mais également aux yeux du monde entier avec l’équipe de France. 

Champion du monde et d’Europe en 1998 et 2000, il forme devant le divin chauve avec DESAILLY, BLANC et LIZARAZU une ligne infranchissable ! C’est simple a chaque fois que les 4 hommes ont été alignés ensemble, la France n’a jamais perdu !! Quand on sait que chaque joueur approche la centaine de sélections chacun c’est incroyable. THURAM sur ce sujet lui est toujours le recordman chez les bleus avec ces 142 caps. En 142 matchs il n’aura inscrit que 2 buts, les deux le soir du 8 juillet 1998 face à la Croatie en demi-finale de la coupe du monde ! En rentrant dans le bus après le match, il répètera sans cesse son gimmick du mondial : « en football : tout est possible » comme le voir un jour président de la fédération ?

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 11 Pierre LAIGLE

Pierre LAIGLE – SAMPDORIA de GÊNES 1996-1997

Pierre LAIGLE débute sa carrière avec le RC Lens. Le gaucher s’impose comme l’un des meilleurs milieux du championnat de France et connaît les honneurs de la sélection en 1996. Et, effet de mode chez les recruteurs transalpins qui débauchent tout nouveau sélectionné tricolore, il signe dans la foulée à la Sampdoria de Gênes. En série A, Pierre LAIGLE fait plutôt bonne impression même si la Sampdoria est depuis quelques années rentré dans le rang (Voir article Old School Panini sur C.KAREMBEU). En 3 saisons LAIGLE est un titulaire indiscutable mais il souffre d’un déficit d’image en France car trop peu médiatisé, en outre il n’a toujours pas digéré son éviction du groupe des 28 juste avant la coupe du monde 1998, avec Lionel Letizi, Martin Djetou, Sabri Lamouchi, Ibrahim Ba et Nicolas Anelka il fera parti du clan des « bannis de Clairefontaine ».

En 1999 la Sampdoria est plus que rentré dans le rang vu qu’elle est reléguée en Série B, mais la côte du l’ancien lensois est encore élevé. C’est l’OL qui va mettre la main à la poche, les nouveaux investisseurs (groupe PATHÉ) cassent leurs tirelires en cet été 99 sur les bords du Rhône. Laigle pour 50 millions de francs rejoint l’OL, en même temps que Sonny Anderson (120 millions en provenance de Barcelone) et Tony VAIRELLES (70 millions). L’OL change de standing et Laigle voit l’opportunité de retrouver le groupe des bleus en intégrant une équipe ne cachant plus ses ambitions.

La première saison est difficile, pour le joueur mais aussi pour le club. Heureusement la saison suivante Jacques SANTINI, principal artisan les saisons précédentes du recrutement réussi de l’OL, prend les reines de l’équipe première (voir article Old School Panini sur Jacques SANTINI) et l’OL commence à glaner les trophées. Pierre LAIGLE, est un titulaire en puissance et gagne la coupe de la ligue en 2001, son premier trophée chez les pros après 11 saisons et plus de 300 matchs. La saison suivante il permet à l’OL de remporter son premier titre de champion. Il inscrit d’ailleurs le dernier but de la « finale » historique du championnat 2001-02 à Gerland face à son ancien club qu’il crucifie (3-1).
Ensuite il signera à Montpellier mais ne foulera plus trop les pelouses suite a de nombreux pépins physiques.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 10 Daniel BRAVO

Daniel BRAVO – PARME AC 1996-1997

Le petit prince aura parcouru sa carrière sur un train de montagne russe !
Daniel Bravo fait ses débuts en D1, à l’OGC Nice, à 17 à peine et avec sa gueule d’ange, il devient l’icône du stade du Ray, où tous les supporters des aiglons voient en lui un futur grand. Ascension fulgurante, Daniel est appelé en équipe de France pour une rencontre amicale contre l’Italie. Ce soir là la France bat son éternel rival italien, qu’elle n’avait plus battu depuis 61 ans. La France le découvre au grand jour et il gagne son surnom de « Petit prince » en marquant le 2ème but français. BRAVO à pris le bon wagon en marche et il fera parti du groupe champion d’Europe en 1984.
Seulement la suite de sa carrière est un enchainement de saisons mitigées, où l’attaquant baladé de Nice à Monaco alterne saison réussie et saison blanche avec la régularité d’un métronome. A 28 ans il signe à Paris, avec 281 matchs de division 1 et 66 buts inscrits en 9 saisons. Mais dans la capitale il va d’abord connaître l’enfer, se faisant huer par le Parc à chaque fois qu’il rentre en jeu. Alors qu’il est au bord du gouffre sous le joug d’Arthur JORGE, un homme va changer son destin, Luis FERNANDEZ. L’ancien milieu défensif du PSG succède à Arthur JORGE et décide de replacer Daniel BRAVO en milieu défensif. Pari réussi, Daniel s’impose comme un des meilleurs milieux défensifs d’Europe et mène le PSG jusqu’à la victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupes. A 33 ans le volume de jeu de l’ancien « petit prince » impressionne tout le monde, le poste de milieu défensif est une véritable cure de jouvence et il signe après la victoire en coupe d’Europe chez le très ambitieux club de Parme.

Là il va connaître de nouveau un flop. Dans cet effectif pléthorique, véritable constellation de stars, Daniel n’arrive pas à s’imposer. Il effectuera alors au bout d’un an un retour en France gagnant d’abord à l’Olympique Lyonnais où arrivé au mercato d’hiver il finit la saison en trombe ainsi que le club rhodanien et empoche un billet européen, inespéré pourtant au cœur de l’hiver sur les bords du Rhône. Mais les dirigeant lyonnais vont payer leur frilosité, ne voulant signer qu’un contrat de 6 mois vu son âge avancé (35 ans) ils voient Daniel filer vers la Canebière. Bravi ensuite bouclera la boucle, finissant sa carrière à l’OGC Nice.
Aujourd’hui il est consultant pour le groupe Canal + et le comble, c’est qu’il commente les matchs de Série A, lui qui n’aura joué que 24 matchs en Italie, bien peu sur ces 575 rencontre pro disputées dans sa carrière.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 9 Christian KAREMBEU

Christian KAREMBEU – SAMPDORIA de GÊNES 1995-1997

Le kanak arrive en Italie avec un statut d’étoile montante à seulement 24 ans il sort d’une saison plus qu’énorme avec le FC Nantes, champion irrésistible lors de la saison 1994-95. En outre il figure régulièrement sur les petits papiers d’Aimé JACQUET qui construit son groupe pour l’Euro 96 en Angleterre. Annoncée dans les plus grands clubs d’Europe, il débarque lors de l’été 1995 dans le port de Gênes et enfile la tunique de la SAMP’. Le club recherche à jouer les premiers rôles (championne d’Italie en 1991 et finaliste de la ligue des champions en 1992). 
Le recrutement de la Samp' est impressionnant car cette année là Clarence SEEDORF et Juan Sebastian VERON rejoigne KAREMBEU lors de ce mercato 5 étoiles. Les débuts du Kanak sont tonitruants et il en est de même chez les bleus. Lors du match décisif en Roumanie pour la qualification de l’Euro 1996, Karembeu inscrit le premier but des bleus (son seul et unique but sous le maillot tricolore) plein de volonté en rentrant dans le but avec le ballon sur un corner !! La France l’emporte 3-1 et empoche son billet. Ce match pour beaucoup (et notamment le principal intéressé de l’époque Aimé JACQUET) est considéré comme le match référence qui a cimenté le groupe qui deviendra champion du monde. L’énorme prestation à Bucarest de Karembeu peut alors expliquer son statut de titulaire chez les bleus pendant des années bien qu’il ne jouera quasiment plus en club.

En effet après une brillante première saison chez la Samp et un Euro anglais très brillant, la France échoue aux tirs aux buts en demi-finale face à la République Tchèque, le kanak effectue une seconde saison de haute volée mais l’été suivant (1997) il va jouer les divas et décide qu’il ne doit plus gâcher son talent dans une équipe indigne de son nouveau standing. S’en suit un bras de fer de 6 mois avec les dirigeants de la Samp’. En décembre 1997 après avoir fait la grève à la française pendant 6 mois sans s’entrainer avec ses coéquipiers, il est transféré chez le prestigieux Réal de Madrid. Et là bien qu’a court de compétition, il devient titulaire chez les Merengue et remporte la ligue des champions 6 mois après son arrivée. Il n’en faut pas plus pour qu’Aimé JACQUET le retienne dans sa liste pour le mondial, le titularisant des ¼ de finale jusqu’à la finale. Champion du monde puis champion d’Europe, KAREMBEU est l’un des joueurs les plus titrés de l’histoire du football français et pourtant il sera aux cœurs de nombreuses controverses qui auraient du le priver de l’honneur de la sélection.

En effet il a toujours refusé de chanter La Marseillaise, en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie. Son arrière-grand-père paternel faisait notamment partie des Kanaks exhibés au Jardin d'acclimatation lors de l'Exposition coloniale de 1931 et à ce sujet voici sa déclaration et sa vision des faits : "Je ne me suis jamais senti français (...), je suis de Nouvelle-Calédonie (...), je ne comprends pas pourquoi mon pays n'est pas une nation indépendante (...), je ne joue avec la France que parce que c'est une vitrine, pour que le monde connaisse mon peuple et ses problèmes".

En outre après la victoire en ligue des champions en 98, il n’aura plus le même rendement dans la maison blanche et il se met à cirer le banc du réal les saisons suivantes. Karembeu devient un joueur très impopulaire en France. Ces déclarations et son temps de jeu famélique devraient le barrer en équipe de France et pourtant que ce soit JACQUET ou LEMERRE, les 2 le convoque à Clairefontaine pour chaque rendez vous des bleus. En 3 saisons, de l’été 1997 à l’été 2000 (date de son départ en Premier League) il ne dispute que 51 matchs en clubs soit seulement 17 matchs par saison, il en joue presque plus en sélections.

Après le fiasco en Corée du Sud il ne sera plus jamais appelé, d’autant qu’il part dans un championnat mineur en signant à l’Olympiakos. Pour info il va casser la baraque en Grèce, étoffant son palmarès déjà garni mais surtout en étant nommé meilleur joueur du championnat pour sa 1ère saison dans le championnat Hellénique. Il lui arrive même parfois de jouer n°10 et de briller à ce poste. C’est pour cette raison que je parle du championnat grec comme un championnat mineur, car pour faire jouer en 10 le kanak qui s’est démarqué pendant ses années fastes pas son jeu physique et son engagement, le voir reconverti en meneur de jeu laisse présumé des carences chez les grecs en technicien. Toutefois cela n’empêchera pas la Grèce d’être championne d’Europe en 2004, il est vrai en alignant 9 défenseurs devant le gardien.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 8 Alain BOGHOSSIAN

Alain BOGHOSSIAN – SSC NAPOLI 1994-1997, Sampdoria de Gênes 1997-1998, PARME AC 1998-2002

Issu du centre de formation de l’OM, Alain BOGHOSSIAN n’arrivera jamais à s’imposer dans le groupe PRO de l’ère TAPIE. EN 1992-93, année du sacre européen pour les phocéen,s BOGHOSSIAN est prêté à ISTRES en division 2.où il s’épanouit pleinement. Titulaire indiscutable, il se paye même le luxe d’inscrire 8 buts, et après le sacre de Munich et les départs liés à l’affaire OM-VA, il y a de la place au milieu de terrain suite aux départs de Deschamps, Sauzée, Jean Jacques Eydelie… BOGHOSSIAN s’impose enfin dans le onze de départ. Seulement à la fin de la saison l’OM est sanctionnée et reléguée en seconde division, et BOGHOSSIAN fait ses valises pour Naples.

A Naples BOGHOSSIAN y passera 3 belles saisons. Peu connu en France, il est une des valeurs sûres du Calcio. En 1997, il rejoint la Sampdoria de Gênes plus ambitieuse que le SSC NAPOLI et c’est à ce moment que le destin frappe à sa porte. Alors que la Coupe du Monde approche, Aimé Jacquet fait appel à lui dès l’automne. Il ne quittera plus les bleus, même s’il est loin d’être un titulaire indiscutable, son bagout et sa bonne humeur irradie le vestiaire… C’est comme ça qu’il composte son billet pour le groupe des 23, au détriment d’un Sabri Lamouchi ou un Martin Djétou. Il se paye même le luxe de remplacer Christian Karembeu peu avant l’heure de jeu lors de la finale de la Coupe du Monde…
Après un tel sacre, il quitte La Samp’ pour Parme qui est alors au faîte de sa gloire. C’est là qu’il bâtira son palmarès en club. Il remporte d’ailleurs la Coupe de l’UEFA au détriment de l’OM, victoire 3-0 dans une équipe qui est une véritable constellation de stars : Gigi BUFFON, Fabio CANNAVARO, Lilian THURAM, Roberto SENSINI, Dino BAGGIO, Diego FUSER, Juan Sebastian VERON, Mario STANIC, Adel BALBO, Faustino ASPRILLA, Enrico CHIESA ou encore Hernan CRESPO !!

Cette même saison, il gagne également la Coupe d’Italie… 1999 marque l’apogée de Boghossian… En effet, en 2000 il rate l’Euro à cause d’une blessure… Ses 2 dernières saisons à Parme sont également sur une pente descendante. Malgré tout Roger Lemerre continue à lui faire confiance et avec le reste de l’équipe il part pour la Corée. Il ne prendra part à aucun match lors du fiasco asiatique.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 7 Didier DESCHAMPS

Didier DESCHAMPS – Juventus de Turin 1994-1999


Didier DESCHAMPS débarque à la Juventus de Turin en 1994, comme son pote Desailly après avoir remporté la Ligue des champions avec l’OM et poussé vers la sortie après les suites de l’affaire OM-VA. L’UEFA ayant disqualifié l’OM de toute compétitions européennes, les dirigeants marseillais sont obligés de vendre bon nombre de joueurs pour comble le manque à gagner ( Desailly, Boksic, Futre, Deschamps.. ;).
DESCHAMPS est un produit de la Jonelière, il fait ses classes avec Marcel DESAILLY. La légende veut que les deux joueurs soient devenus proches après le drame qui a secoué le grand DESAILLY et la mort brutale de son grand frère et modèle Seth ADONKOR (Voir l’article du Old School Panini sur les champions du monde 1998). Ce jour là c’est Didier DESCHAMPS qui vient annoncer la nouvelle de ce drame à Marcel DESAILLY. Cet évènement scellera à tout jamais l’amitié entre les deux hommes, quasi inséparables, faisant chambre commune lors des rassemblements et des mises au verts. Les 2 hommes se retrouveront à Marseille après leur départ du FC Nantes, ils partiront en Italie la même année et DESCHAMPS ira rejoindre en 1999 DESAILLY à Chelsea. En outre ils connaitront ensemble bon nombre de sélections et mèneront les bleus jusqu’au toit du monde et de l’Europe.

Arrivé à la Juventus en 1994, DESCHAMPS est le premier français depuis un certain Michel PLATINI à rejoindre les rangs de al vieille dame. La pression est grande et DESCHAMPS va réussir, dans un style totalement opposée à s’imposer chez les bianconneri. Relais de Marcelo LIPPI sur le terrain, ce dernier lui rend un brillant hommage après la victoire en ligue des champions 1996 que la « Desch’ » manque sur blessure « Depuis qu'il porte le maillot bianconero, Didier a toujours donné le meilleur de lui-même. A sa façon, c'est un joueur hors du commun, un "furioclasse". Les "furioclassi", ce ne sont pas seulement ceux qui font des remises de la poitrine ou du talon. Ce sont ceux, comme Didier, qui fournissent un rendement exceptionnel pendant 9 mois ... » Malheureusement, il ne portera jamais le brassard juventini car il est dévolu au plus vieux sur le terrain, ce qu’il n’a jamais eu l’occasion d’être.

En 5 saisons avec la JUVE, la « DESCH » se bâtit un palmarès impressionnant et tutoie sans discontinu le sommet du football européen. Victoire en ligue des champions 1996, finaliste en 1997 et 1998, Vainqueur de la coupe intercontinentale en 1996, finaliste de la coupe de l’UEFA en 1995. Champion d’Italie en 1995,1997 et 1998 et vainqueur de la coupe d’Italie en 1995. Comme le dit LIPPI, Deschamps est devenu un « furioclasse » et un compétiteur hors norme, véritable entraineur sur le terrain. Bien entendu tout ce bagage acquis sur les rives du Pô, il va en faire bénéficier l’Equipe de France. Aimé Jacquet en fait un des ses cadres pour préparer la Coupe du Monde 1998. Avec Laurent Blanc, c’est un des rares survivants au crash bulgare de 1993 : Exit les Cantona, Ginola, Papin… Après une Euro 96, qui laisse un gout d’inachevé, il emmène la France sur le toit du Monde en 1998. 

Deux ans plus tard, critiqué par les médias et par certains jeunes joueurs de l’équipe de France car jugé vieillissant. La « desch’ » sait que c’est son dernier grand rendez vous international, il livrera un Euro complet et impressionnant tant dans la récupération que dans le rôle de premier relanceur, faisant ainsi taire toutes les critiques. Deschamps quitte les bleus sur ce dernier succès et lors de ses 103 caps avec les bleus il n’aura connu que 12 défaites, une autre époque….

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 6 Jean Pierre CYPRIEN

Jean Pierre CYPRIEN
TORINO FC 1994-95 (Mais aussi : US LECCE 1997-99, US LECCE Janv 2000- Déc 2000, SALERNITANA Calcio Janv 2001 – Juin 2001, FC CROTONE 2001-02)

Si dans les chapitres précédents on a vu l’arrivée d’internationaux confirmés et reconnus dans le championnat italien, avec Cyprien on ouvre le bal des joueurs transférés après une ou deux bonnes saisons dans le championnat de France et qui ne vont jamais confirmer de l’autre côté des Alpes. La french connection n’est pas composée que de success story beaucoup de joueurs se sont cassés les dents dans le calcio et le premier parmi eux se nomme Jean Pierre CYPRIEN.
Guadeloupéen, comme Jocelyn ANGLOMA, il débarque le même été dans le Piémont pour renforcer la défense du grand TORINO. Mais contrairement à ANGLOMA qui est un titulaire indiscutable de l’équipe de France et avec un solide palmarès, CYPRIEN lui est un joueur d’avenir qui sort de 2 bonnes saisons en France mais qui n’a pas encore connu le haut niveau et arbore un palmarès vierge. Ses 2 bonnes saisons il les fait dans le Forez. En 1992-93 avec le libéro Sylvain KASTENDEUCH il forme une des plus solides charnières centrales du championnat de France et CYPRIEN devient un stoppeur solide et redouté. Saint Etienne termine alors à une prometteuse 6ème place. La saison suivante, 1993-94, la paire est brisé et Laurent BLANC remplace KASTENDEUCH, CYPRIEN continue sa progression et connait le bonheur d’être appelé en Sélection nationale en janvier 1994. En outre il est convoqué pour un des matchs les plus importants de la sélection dans les années 90. Le premier match de l’équipe de France de l’ère Aimé JACQUET, le premier de l’équipe de France depuis le naufrage face à la Bulgarie et un certain Kostadinov. La France remporte un succès de prestige à Naples face à l’Italie (1-0 but de Djorkaeff et CYPRIEN qui joue le dernier ¼ d’heure). Aimé Jacquet qui veut déjà préparer la coupe du monde en France fait des tests et veut construire son équipe et, malheureusement pour lui, Jean Pierre CYPRIEN n’en fera pas parti et ne sera jamais plus sélectionné chez les bleus. Après cette sélection, la carrière du Guadeloupéen prend lentement mais surement la pente descendante de sa carrière, en effet quelques semaines après la rencontre de Naples, il se blessera très grièvement au genou.

A peine de retour sur les terrains que la saison se termine et CYPRIEN répond aux sirènes du calcio, pour rejoindre le grand TORINO, seulement son genou est devenu aussi fiable que les horaires de trains de la SNCF un jour de grève. Résultat il ne joue que 12 matchs lors de son unique saison sur les bords du Pô. S’en suit une carrière de forain, baladant sa roulotte dans les 4 coins de l’Europe, alternant des bouts de saisons honorables et les blessures à répétitions. Il fait un retour en série A, lors de la saison 1997-98 a Lecce mais le club connaitra la relégation en fin de saison. Après un passage médiocre sur la canebière il retourne à Lecce, de retour en Série A, mais il ne dispute que 2 matchs et se voit une affaire de dopage collé aux miches. CYPRIEN devient alors personae es grata et se réfugie dans des clubs de Série B, SALERNITANA ou CROTONE.
CYPRIEN finira sa carrière de footballeur professionnel dans l’anti chambre de la Série A et on retrouvera sa trace quelques années plus tard dans des clubs semi-professionnels du championnat de France (Fréjus, Pau, Cagnes). Si le guadeloupéen ANGLOMA a peut être connu ses plus belles années de footballeur après son arrivée au Torino à l’été 1994, pour son compatriote CYPRIEN ça été tout le contraire, et l’arrivée dans le calcio a été pour lui une longue descente vers les abimes du football profesionnel.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 5 Jocelyn ANGLOMA

Jocelyn ANGLOMA - TORINO 1994-1996 et INTER 1996-1997


Jocelyn ANGLOMA en 1994 a déjà 29 ans quand on pense qu’il est au sommet de son art. Avec l’OM il vient de remporter la ligue des champions, mais en 1994 tout le monde croit qu’il va prendre la pente descendante de sa déjà très belle carrière (37 sélections). Il perd sa place en Equipe de France (aimé Jacquet lui préférant le jeune Lilian THURAM) et après l’affaire OM-VA et ses contre coups il part dans un club moins ambitieux que le grand OM de Tapie. Donc en 1994, ANGLOMA rejoint l'Italie, au Torino, où il passera 2 saisons, brillantes, avant de tenter sa chance dans l'univers impitoyable de l'inter-Milan et ses 60 joueurs sous contrat. Là encore il s'impose et bien que trentenaire il a les jambes d’un jeune poulain sortant du centre de formation, mais il ne reste pas dans le club lombard qui, pour alléger sa masse salariale, le cède à un club qui monte en puissance.
Il rejoint les rangs du FC Valence en 1998. Il y passera 5 saisons, au cours desquelles, avec Amedeo Carboni il formera une paire de latéraux inoxydables, les deux latéraux nés la même année (1965) affichent 36 printemps lorsqu’ils affrontent le Bayern de Munich en finale de la ligue des champions en 2001. Pour Valence c’est la seconde finale e LDC consécutive, mais après la raclée subie au Stade de France face à l’ennemi du Réal de Madrid (3-0), contre les allemands la défaite est encore plus amère car concédée aux tirs aux buts. Très apprécié en Espagne, ANGLOMA fera une toute dernière saison professionnelle avant de raccrocher définitivement (on le pense) en 2002, à 37 ans, frais comme un gardon, après une carrière exemplaire, épargnée par les blessures.

La n’importe quel joueur négocierait un contrat de consultant chez Canal + mais ce n’est pas dans l’humeur du guadeloupéen. Dès l'année suivante, l'Étoile de Morne-à-l'Eau, le club amateur de ses débuts en Guadeloupe, le sollicite à 38 ans pour participer au match de 7e tour de Coupe de France face au SO Romorantin. Il se laisse convaincre de rechausser les crampons (décision qu’il emmènera loin) avec réussite puisque Morne-à-l'Eau s’impose 2-2 (4-2 au t.a.b) en revenant deux fois au score pendant le temps règlementaire et pendant les prolongations. L'Étoile sera finalement éliminé au tour suivant par l'US Boulogne (4-1) le 13 décembre 2003 au stade Yves-du-Manoir à Colombes en région parisienne. Retrouvant le goût du terrain et ses sensations, il décide de prolonger cette aventure en championnat.
Il devient champion de Guadeloupe 2007 avec son club de l'Étoile de Morne-à-l'Eau et toujours talentueux, on le retrouve en équipe de Guadeloupe de football pour les qualifications et jouer la Coupe caribéenne des nations (Digicel Cup 2007) où il termine 4e et se qualifie pour la Gold Cup (six mois après)
La Gold Cup, le championnat des fédérations de la CONCACAF a lieu en juin et juillet 2007 aux États-Unis. Cette coupe regroupe de nombreux pays habitués des coupes du monde, citons à titre d’exemple : Le Mexique, les Etats-Unis, le Canada, le Costa Rica, Honduras, Salvador, Haïti, Cuba ou encore Trinidad et Tobago. Autant dire que la Guadeloupe fait figure de petit poucet dans cette compétition.

Au 1er Tour, la Guadeloupe affronte le Canada, Haïti et le Costa Rica, trois nations ayant participé au moins à une coupe du monde. Lors du 1er match elle réussit a accrocher Haiti (1-1) avant de réaliser l’exploit de ce premier tour en battant les canadiens 2-1 avec une ouverture du score signé :…. Jocelyn ANGLOMA. A 42 ans l’ancien international tricolore démontre une incroyable longévité, faisant figure de Jeanne CALMENT des rectangles verts. Avec cette victoire la Guadeloupe se qualifie pour le second tour.
En ¼ de fianle, la Guadeloupe affronte la très solide équipe du Honduras, et là encore la Guadeloupe l’emporte 2-1 avec encore une ouverture du score signée ANGLOMA, l’inoxydable !!
En demi-finale, les mexicains ont toutes les peines du monde pour mettre fin aux rêves fous des guadeloupéens, victoire par la plus petite des marges. A l’issue de cette compétition, ANGLOMA annonce qu'il prennait sa retraite sportive définitive. Depuis, il est devenu entraineur de son club, l'Étoile de Morne-à-l'Eau.
Mais que de chemin parcouru depuis ses débuts pro à Rennes en 1985, 22ans plus tôt !! 

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 4 Marcel DESAILLY

Marcel DESAILLY - MILAN AC 1993-1998

Pour moi dans les années 90 il y’a plusieurs raisons majeures qui ont poussé toute une vague de joueurs français à aller dans la calcio, alors le meilleur championnat européen. L’arrêt Bosman et la qualité des joueurs (Ah la formation française) en sont deux évidentes mais il y en a une qui a bouleversé l’ordre des choses à une vitesse accélérée c’est l’affaire OM-VA. Après Michel PLATINI alors le meilleur joueur en Europe, il a fallu attendre un moment avant de voir des joueurs dans le Calcio. Blanc, Papin et Sauzée étaient des joueurs d’exception, formant la colonne vertebrale de l’équipe de France de Michel PLATINI, celle qui remporta tous ses matchs sur la route de l’Euro 1992. Avec l’affaire OM-VA c’est une grappe de joueurs issus du championnat français qui va arriver à l’intersaison et ces joueurs vont exploser de l’autre coté des Alpes, forçant la main aux recruteurs transalpins de se pencher un peu plus sur notre championnat. Parmi ces joueurs partis à l’intersaison en Italie, le Portuguais Paolo FUTRE à la Reggina, Alen BOKSIC à la Lazio, ANGLOMA au Torino ou encore DESCHAMPS à la Juve. Mais aussi bien sûr celui qui nous intéresse et qui va exploser en Italie : Marcel The « Rock »DESAILLY.

Au Milan AC, DESAILLY est reconverti en milieu défensif par l'entraîneur Fabio CAPELLO, dont l'équipe remporte la Ligue des champions en 1994. Le français, que Capello décrit comme « un joueur d’exception […] qui a eu l’énorme mérite de s’intégrer immédiatement à notre système de jeu », abat un volume de jeu rarement égalé lors de ses dernières années. Lors de la finale d’Athènes où les hommes de CAPELLO ridiculisent le Barça de CRUYFF donné par tous les médias comme archi-favoris et sûr de remporter le match avant même de l’avoir joué ; il étouffe à lui tout seul le jeu catalan. Le beau jeu prôné par le coach hollandais ne voit jamais le jour pendant 90 minutes et le Barça repart avec une des plus belles valises de l’histoire ed la coupe d’Europe et ce 4-0 en finale. Ce soir là le milieu milanais a muselé les pourvoyeurs de ballons qu’étaient les Guardiola et Bakero, privant les stars Romario et Stoichov de ballons. Sur le terrain on ne voit que Desailly et le « rock » se permet même le luxe d’inscrire le 4ème but milanais, déconcertant de facilité.

Il devient le premier joueur à remporter l'épreuve deux années de suite avec deux clubs différents. Milan est sacré champion d'Italie en 1994. L'année suivante, Desailly dispute sa troisième finale consécutive en Ligue des champions, mais les « Rossoneri » s'inclinent face à l'Ajax Amsterdam. Il remporte de nouveau le championnat avec Milan en 1996 et atteint la finale de la Coupe d'Italie en 1998. Redescendu en défense centrale, DESAILLY s’est forgé un mental de vainqueur et la rigueur des grands défenseurs à l’italienne. Cette expérience il en fera profiter grandement les bleus, se révélant comme l’un des meilleurs joueurs sinon le meilleur du mondial tricolore.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 3 Franck SAUZÉE

Franck SAUZÉE - Atalanta BERGAME 1993-1994

Franck SAUZÉE en 1993 est le maitre à jouer de l'OM et meilleur buteur du club dans la campagne victorieuse de la ligue des champions (à égalité avec Alen BOKSIC avec 6 réalisations à une unité seulement de ROMARIO, meilleur buteur de l'épreuve). Franck est alors au sommet de son art, incontestable à Marseille comme en équipe de France, il s'impose comme le patron du milieu de terrain.
Alors quand après la victoire de Munich, le brillant milieu annonce son souhait de quitter la Canebière, les prétendants se bousculent et tout le monde voit le milieu de terrain partir pour un grand club étranger !! Mais Franck surprend tout son monde en signant pour la modeste équipe de l'Atalanta de BERGAME. A l'époque Sauzée explique son choix et le justifie qu'il voulait tenter une expérience à l'étranger mais ne tenait pas à cirer le banc dans une grande écurie la saison pré-coupe du monde américaine. finalement Franck aurait pu prendre ce risque. L'Atalanta est une valeur sure du Calcio mais ne joue jamais le premier rôle, SAUZÉE pense que d'arriver dans un environnement calme va lui permettre de s'intégrer rapidement mais il s'adaptera difficilement au championnat transalpin. Il ne restera qu'un saison et fera les frais, d'un point de vue international, de l'exploit du père Kostadinov.

La suite c'est un retour en France et le début des blessures résultat il part fini sa carrière en Écosse, où il brille et s'y plait. Résultat il renouvelle son contrat chaque année pendant 4 ans, jusqu'à ce que lui propose d'entrainer l'équipe pour succéder à Alex Mc Leish. Mais c'est un fiasco total il ne restera que 3 mois (Déc 2001- Fev 2002) avec une seule victoire en 15 matchs. Interrogé sur cet épisode peu glorieux de sa carrière, SAUZÉE déclara que pour lui c'était ingérable, il était obliger d'aller chercher ses joueurs au pub avant l'entrainement.

La French connection du calcio dans les 90's - Chap 2 Jean Pierre PAPIN

Jean Pierre PAPIN - MILAN AC 1992-1994

Ballon d'or en 1991 et cinq fois de suite meilleur buteur du championnat de France, JPP rejoint en 1992 le grand Milan AC des VAN BASTEN et GULLIT. Et si son bilan italien est très critiqué, je vais ici rétablir une vérité que beaucoup de gens aiment à détourner.
Le départ de JPP pour Milan est mal perçu en France, le meilleur buteur français depuis Just Fontaine est trop important pour la championnat et surtout pour les bleus et les médias vont épier ces moindres faux pas. Surtout ils vont se donner un populisme vulgaire, voulant démontrer que JPP ne brillait pas en Italie car il n'inscrivait pas 30 buts par saison comme en France ! et pourtant JPP sera loin d'être ridicule sous le maillot rossonero.
Pour sa première saison, il ne joue que des bouts de matchs, Marco VAN BASTEN étant le titulaire indéboulonable, seulement le triple ballon d'or hollandais commence à connaitre des pépins physiques qui doucement mais sûrement vont l'écarter définitivement des rectangles verts. JPP en profite pour glaner du temps de jeu et fini sa saison en série A avec 13 buts en 22 matchs, ratio plus qu'honnête qui lui permet de terminer meilleur buteur du club cette saison là, le Milan remporte le scudetto. Seulement en fin de saison le Milan joure la finale de la ligue des champions face à l'OM et VAN BASTEN bien que démuni démarre en attaque avec le brouillon MASSSARO. Les médias français vont se ruer sur JPP et surtout chose incroyable, les médias vont vouloir perpétrer une légende comme quoi JPP ne gagnera jamais la ligue des champions !!
La légende veut qu'échouant avec Marseille, il doit aussi échouer avec Milan, qu'il a rejoint avec le rêve de remporter la coupe aux grandes oreilles, et ce justement face au club qui l'a abandonné !! Quelle vision manichéene mais cela fait vendre !

Du coup et c'est toujours vrai, sur nombre de sites (Wikipedia, France Fotoball, l'Équipe...) on ne lui attribue pas la victoire en 1994 de la ligue des champions avec le MILAN (victoire 4-0 face au Barça) car il ne joue pas la finale. Certains journalistes le mentionnant même que le titre ne lui ai pas attribué à ce motif. Les lignes qui suivent sont dédicacés à ces manges croutons.
Jean Pierre PAPIN a gagné la ligue des champions 1994, car il a participé et grandement à la qualification pour cette dite finale !! Et même s'il n'avait joué qu'une seule minute du premier match de la compétition son nom figurerait au palmarès, mais trêve de paroles voici les faits et vous jugerez si on peut continuer de dire que JPP n'a jamais gagné la ligue des champions juste pour chanter le mélodrame injuste du héros maudit.
Rappel a cette époque les clubs (seuls les champions nationaux) disputent 2 tours préliminaires avant d'accéder à deux poules de 4 équipes. Les 4 équipes de poules se rencontrent en match aller-retour (comme dans la version actuelle) et les 2 premiers sont qualifiés pour les demi-finales. La demi-finale se joue en un seul match sur le terrain du mieux classé (le 1er de la poule A affronte le 2ème de la poule B et vice et versa)

1er TOUR : 
Aarau (Suisse) - MILAN 0-1 But de JPP titulaire!
Milan - Aarau 0-0 JPP titulaire et qualifie grâce à son but le Milan pour le second tour !!

2ème Tour :
FC Copenhague (Danemark) - MILAN 0-6 JPP titulaire et auteur de 2 buts
MILAN - FC COPENHAGUE 1-0 But de JPP encore titulaire.
Avec 4 buts en 4 matchs, JPP est le principal artisan de la qualification milanaise pour la phase de poules mais tout le monde l'oublie !!

POULE B : 
1er Match : Anderlecht (Belgique) - MILAN 0-0 JPP titulaire
2ème Match : MILAN - FC PORTO 3-0 JPP titulaire

Ce match à lieu en décembre et la reprise de la ligue des champions n'a lieu qu'en Mars, entre temps une blessure éloigne JPP des terrains à la reprise et CAPELLO  portera sa préférence sur le duo d'attaquants Dejan SAVICEVIC-Daniele MASSARO. Le Milan AC remporte l'épreuve et dispute 12 matchs, sur ces 12 matchs JPP a été titulaire sur les 6 premiers inscrivant 4 buts,. Alors oui il a perdu sa place de titulaire mais il n'a pas fait que cirer le banc pendant cette campagne et il mérite ce titre autant que ses coéquipiers !!
JPP n'a pas réussi a gagné la confiance de CAPELLO c'est sûr et son bilan en championnat lors de cette saison 1993-94 n'est pas digne de son rang : 5 buts, il  se décide alors à quitter l'Italie et part rejoindre le Bayern de Munich. Même si son bilan est loin d'être médiocre, ce qui reste de son passage milanais c'est une première saison dans l'ombre de VAN BASTEN et quand ce dernier sera éloigné des terrains, JPP n'aura pas réussi à s'imposer aux yeux de CAPELLO. En tout cas en 2 saisons il aura remporté 2 scudettos et surtout la ligue des champions quoiqu'on en dise !!



La Saga de l'été

L'été bat son plein, la coupe du monde est finie et les championnats européens n'ont pas encore repris, en attendant je vous propose une saga comme peut le faire TF1 chaque été. Oh vous inquiétez pas ici, ça n'aura rien à voir avec le Château des Oliviers. Non la saga de l'été sur Old School Panini ça va être simple il s'agit de dresser le portrait de la French Connection dans le calcio pendant les années 90.
Tous les jours (ou presque) un petit portrait rapide et chronologique des joueurs qui ont intégrés le calcio durant les années 90. L'affaire OM-VA, l'arrêt Bosman et la réussite de nombre de joueurs vont faire qu'il va y avoir une véritable frenchmania en Italie longtemps après le passage du maestro PLATINI (1982-1987).
Au milieu des années 90, le nombre de français qui traversent les Alpes ne cessent de grandir et ces joueurs s'ils apportent du sang frais à ces clubs européens (nombreuses victoires dans les coupes d'Europe) ils apprennent beaucoup d'expériences et vont élever le niveau de l'Equipe de France. L'Euro 1996 et surtout la coupe du monde 1998 traduisent ce changement chez les bleus, avec plus de rigueur et une gestion des moments faibles que les bleus ne savaient pas faire avant.
Si tout le monde se souvient des champions du monde BLANC, DESSAILLY, DESCHAMPS, DJORKAEFF, THURAM, CANDELA, KAREMBEU, BOGHOSSIAN, VIEIRA ou ZIDANE qui ont joué dans le calcio avant 1998, bien d'autres joueurs ont traversé les Alpes. Vous les verrez tous cet été sur OLD SCHOOL PANINI et ça commence avec le seul représentant en 1991-1992 : Laurent BLANC


La French connection du calcio dans les 90's - Chap 1 Laurent BLANC

Laurent BLANC - SSC NAPLES 1991-1992

Contrairement au idées recues, ce n'est pas Jean Pierre PAPIN qui a ouvert le bal dans les années 90. Une saison avant que le ballon d'or 1991 ne rejoigne le Milan, un autre international français a franchi les Alpes, il s'agit de notre nouveau sélectionneur national : Laurent BLANC.
A l'amorce de la saison 1991-92 cela fait 4 saisons qu'aucun français n'a évolué dans le calcio, le dernier était un certain Michel PLATINI. Est-ce un désamour des italiens pour le foot français ? Non, pas du tout mais à la fin des années 80 un vent de folie traverse le championnat français. Des présidents comme Tapie, Bez, Ivinec ou Lagardère dépensent sans compter et retiennent les internationnaux français en division 1 et surtout attirent des grands noms étrangers dans le championnat de France : Klaus Allofs, Karl Heinz Forster, Carlos Mozer, Cris Waddle, Dragan Stojkovic (record européen à l'époque de son transfert) Glenn Hoddle, Mark Hateleley, Enzo Scifo, les frères Vujovic, Roberto Cabanas, Julios Cesar, José Luis Brown, Enso Francescoli, Pierre Littbarski, Mo Johnston, Franckie Vercauteren ou encore Carlos Valderrama... Seulement nombres de ces présidents vont jeter l'éponge ou le plus souvent se faire rattraper par la justice et les créanciers. Laurent BLANC va tenté sa chance en Italie à cette époque, quand le championnat français va décliner dans son ensemble et subir la domination de l'OM de Tapie avec la fin qu'on connait et qui va fortement influé sur la French Connection en Italie.

Laurent BLANC débarque a Naples en 1991 en provenance de Montpellier , formé dans le club héraultais il se fait remarqué très jeune et se révèle un brillant milieu de terrain. Seulement lors de la saison 1989-90 l'ambitieux club de Louis Nicollin se morfond dans les méandres du classement et Michel MEZY, qui remplace Aimé JACQUET débarqué en cours de saison, place BLANC en défense centrale, il ne quittera plus jamais ce poste ! Montpellier gagne cette années là la coupe de France. L'Effectif est pléthorique, Albert RUST, Julio CESAR, William AYACHE, Vincent GUERIN, Stéphane PAILLE, Daniel XUEREB, Carlos VALDERRAMA ou encore Eric CANTONA que des internationnaux mais il faudra que BLANC passe en défense pour que l'équipe se stabilise. La Saison suivante l'équipe arrive jusqu'en 1/4 de finale de la défunte coupe des coupes ne perdant que face à Manchester United (1-1 à l'aller et défaite 2-0 à Old Trafford). Blanc se fait remarquer sur la scène européenne et attire les convoitises des grands clubs étrangers, surtout depuis que le sélectionneur français, Michel PLATINI, l'appelle régulièrement. BLANC est un libéro particpant énormément au jeu et lors de la saison 90-91 il terminera tout de même meilleur buteur du club en championnat avec 14 buts !!

C'est le SSC Napoli qui va l'attirer dans ces filets. Le club Napolitain vient de connaitre après sa plus grande période une saison noire, le club du sud vainqueur de l'UEFA en 1989 et champion d'Italie en 1990 termine seulement à la 13ème place en 90-91 et surtout son génie Diego MARADONA s'est fait controlé positif à la cocaïne et arrêté par la police, il purge à l'arrivée de Blanc en Italie une suspension de 15 mois, l'argentin ne rejouera plus jamais sous les couleurs du Napoli d'ailleurs.
Donc la saison 1991-92 commence à Naples sous l'ordre du renouveau, le club a remercié Alberto BIGON, l'entraineur du scudetto de 1990 et l'a remplacé par Claudio RANIERI.

Claudio RANIERI apotre de la défense et de la prudence maximale va rebatir une équipe autour d'une défense sûre. Sa charnière centrale sera composé de Laurent BLANC et du Ciro FERRARA, deux monstres sacrés su foot européens. Le Napoli fait une saison honnête terminant 4ème, mais incapable de lutter pour le titre remporter par le Milan AC qui sera invaincu cette saison là. Le Napoli terminéra au pied du podium derrière les deux clubs de Turin, la Juventus et le grand Torino. Le SSC manquera surtout ces grands rendez vous face aux grands du calcio malgré une récolte de points impressionnante à San Paoli. Lors de la reprise en janvier le club napolitain manque tous ses rendez-vous, défaite 5-0 à San Siro face au Milan A.C, défaite à domicile face au Torino (0-1) et encore une grosse défaite face à la Juve à Turin (3-1), le club voit les espoirs de titre s'envoler !

L'équipe pratique un jeu prudent et peu spectaculaire, Maradona suspendu tous les espoirs reposent sur l'autre star du club, le brésilien Antonio CARECA, auteur d'une saison correcte, le meilleur buteur du club (15 buts, 4ème au classement général mais loin derrière les 25 buts de VAN BASTEN) et meilleur passeur du club n'est pas assez épaulé en attaque et ne peut compter que sur la révélation Gianfranco ZOLA (12 buts) pour maintenir Naples dans la course à l'Europe. Michele PADOVANO est trop décevant (7 buts), ALEMAO est quasi invisible et finalement la seule bonne surprise dans l'apport offensif vient du libéro français Laurent BLANC auteur de 6 buts pour sa première saison à l'étranger.

BLANC fait une saison très correcte d'un point de vue comptable. Il est titulaire 31 fois sur les 34 matchs de la saison et avec ses 6 buts termine 4ème buteur du club (son jeu de tête sur coup de pied arrêtés est le principal facteur de ce score élevé pour un défenseur dans le calcio) et termine dans les 30 premiers du championnat (27ème pour être précis). Il partage ce rand avec, et excusez du peu, Enzo FRANCESCOLI, Roberto MANCINI ou encore un certain Salvatore "TOTO" Schillaci, meilleur buteur de la coupe du monde 1990.

BLANC participe également au redressement du club qui retrouve une place plus en adéquation avec son rang et ses ambitions mais le libéro français ne partage pas la vision frileuse du football de Claudio RANIERI qui lui impose des consignes strictes dans le jeu, ne devant que sa cantoner aux phases défensives. C'est pour cela que les chiffres sont trompeurs, ces 6 buts ont tous été marqués sur coup de pied arrêtés et Blanc, frustré de ne pas aprticiper au jeu comme il le faisait à la Mosson, décide de revenir en France pour participer au projet de Michel MEZY à Nîmes comme l'on déjà fait  plusieurs anciens montpellierains, CANTONA, AYACHE ou LEMOULT.
BLANC retournera en Italie mais bien plus tard en 1999 et cette fois avec un titre de champion du monde !!


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